En Auvergne, chacun connait et apprécie les salers, ces vaches couleur acajou à l’origine des meilleurs fromages ou steacks selon leur destination laitière ou allaintante. Voilà qu’aujourd’hui un voisin acariâtre veut leur retirer les cloches, et et entame pour cela une procédure judiciaire… Or, ce voisin est… vétérinaire !
Que deviendraient les vétérinaires sans élevages ? Apparemment cette question n’a pas vraiment taraudé les plaignants, Audrey et Sébastien Chandès, vétérinaires à Malrevers, village de Haute-Loire situé au nord-est du Puy-en-Velay. Ils ont ainsi fait circuler cette pétition :
En cause, le troupeau de leur voisin, Nicolas Toire, 32 ans, éleveur de salers et de ferrandaises, soit deux races bovines typiques de l’Auvergne. Joint au téléphone par WikiAgri, ce dernier répond aussitôt : « Je ne comprends pas ! Ce sont nos voisins depuis 2010, et là, d’un seul coup, ils nous attaquent, sans même être venus nous voir au préalable pour que l’on comprenne de quoi il s’agit au juste. Le 18 septembre dernier, ils ont fait un constat d’huissier sur le bruit des cloches. Mais ils l’ont fait de jour alors que, si les vaches ont pu éventuellement les gêner, j’imagine que ça s’est produit de nuit : il a fait très chaud au mois d’août chez nous, les vaches se sont cachées le jour et sont sorti manger la nuit. C’est peut-être de cela dont il s’agit, mais je n’en sais rien fait, car ils ne nous ont rien demandé. » Contrairement, donc, à ce qui est affirmé sur le texte de la pétition qui circule sur la commune, plus deux ou trois aux alentours. « Sur les 3600 habitants concernés en tout sur ces communes, ils ont recueilli 47 signatures« , renchérit Nicolas Toire, qui n’aurait donc pas vraiment de raisons d’être inquiet.
Néanmoins, il a préféré se défendre. C’est ainsi qu’il a pris un avocat, et s’est renseigné. « Leur relevé d’huissier n’est pas légal, poursuit l’éleveur, car il n’a pas été fait par un organisme agréé, en respectant des conditions différentes dans les mesures, avec ou sans vent, etc. Et puis leur texte de pétition est faux. Ils ne sont jamais venus nous voir, donc on n’a rien pu leur répondre. Nous n’avons jamais « rajouté des cloches aux veaux »… Et ils disaient donc rencontrer le maire la semaine suivante, ça fait plus d’un mois que cette pétition circule, et nous n’avons pas reçu de visite du maire non plus…«
Beaucoup de bruit (et pas celui des cloches) pour rien ? « Cette affaire m’a d’ores et déjà coûté 1 000 € de frais rien que pour savoir comment me défendre« , raille Nicolas Toire. Qui a donc opté pour la contre-attaque : il prévient la presse locale (visionner ci-dessous la vidéo du reportage de France 3 Auvergne Rhône Alpes), et lance à son tour une pétition, papier sur place, mais aussi en ligne, à cette adresse internet : https://www.change.org/p/laurent-wauquiez-un-paysan-somm%C3%A9-par-un-couple-de-v%C3%A9t%C3%A9rinaires-de-retirer-les-cloches-aux-vaches-honteux.
Dans le reportage de France 3, Nicolas Toire explique que jamais il ne retirera les cloches de ses vaches, qu’il préfère arrêter son troupeau et son métier d’éleveur que de s’y soumettre… Et si on l’aidait tous, en signant sa pétition ?
Un paysan de Haute-Loire sommé de retirer les cloches de ses vaches
En l’occurrence, c’est un fait réel surtout. Je conçois que lorsqu’on est soi-même vétérinaire, on ne soit pas content du comportement de certains de ses collègues, cela m’arrive aussi vis-à-vis de confrères journalistes, mais cet article ne reprend que des faits réels.
un fait reel mais c’est tout
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Trop facile l’utilisation de la profession du pleignant , avant tout une affaire d’individus qu’on peut juste qualifier de fait divers!!!