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D’un point de vue qualitatif, les orges sud-américaines devraient subir le même sort que les blés nouvellement moissonnés. Pour répondre à une consommation en hausse, le continent sud-américain n’aura d’autres choix que d’augmenter ses importations d’orges de brasserie pour la campagne 2015/16.
Argentine : fin des taxes sur les exportations d’orges
Les exportations argentines d’orge pour la campagne 2014/15 ont atteint 1,9 Mt, portant le stock de début de campagne 2015/16 à 0,5 Mt. Avec une production d’orge pour la nouvelle campagne estimée entre 3,2 et 3,8 Mt, le solde disponible exportable serait alors compris entre 1,9 et 2,5 Mt. Comme attendus, les récents bouleversements politiques en Argentine (Mauricio Macri succède à Cristina Kirchner à la tête du pays) ont été favorables aux exportations de céréales qui ne sont désormais plus soumises aux taxes.
Tableau 1 : bilan de l’orge argentine fin novembre 2015
Source : MAGyP
Hypothèses retenues en fonction de l’avis des opérateurs
Uruguay : hausse des importations d’orges brassicoles
Pour 2015/16, la surface d’orge cultivée en Uruguay est estimée à 94 500 ha, ce qui confirme la baisse enclenchée depuis la campagne 2012/13. Toutefois, les perspectives de rendements sont supérieures à la moyenne quinquennale. Néanmoins, pour un objectif d’exportations de malt de 330 000 tonnes, la production uruguayenne de 285 000 tonnes ne remplirait que 60 % des besoins des malteries (pour un taux de sélection de 90 % correspondant à une année normale). Le pays devra donc importer massivement des orges brassicoles afin d‘alimenter les industries de malteries.
Tableau 2 : quelques chiffres du bilan de l’orge uruguayenne
Source : OPYPA
* campagne en cours (1er décembre – 30 novembre). Exportations estimées par Uruguay XXI
** Prévisions fin novembre 2015
Brésil : une production d’orge qui stagne mais une consommation qui augmente
Le Paraná et le Rio Grande do Sul se partagent l’ensemble de la surface nationale. Avant même le début de la moisson, des dégâts qualitatifs considérables étaient déjà pressentis dans ces deux états. Depuis plusieurs années, la production d’orge brésilienne stagne autour de 300 000 tonnes alors que la consommation intérieure de malt et d’orge de brasserie ne cesse d’augmenter. Le taux de sélection ne devrait pas dépasser 60 % pour 2015/16 en raison des aléas climatiques (forte pluies).
Là aussi, les importations d’orge de brasserie sont attendues en hausse cette année. Il reste à savoir les origines choisies pour alimenter leur marché. A noter que les parts de marché françaises sur le marché brésilien de malt sont passées de 5 % en 2013/14 à 2,5 % en 2014/15.
Tableau 3 : quelques chiffres du bilan de l’orge brésilienne
Source : EMBRAPA
* Prévisions CONAB (novembre 2015)
Campagne commerciale du 1er août au 31 juillet
D’après les informations de Leandro Pierbattisti