L’industrie française des agroéquipements (agriculture, foresterie et espaces verts) souffre d’un « déficit d’image et d’un manque de visibilité » de ses métiers, mais aussi d’un « environnement industriel et de recherche affaibli », selon l’Irstea, dans le rapport qu’il a rendu, le 12 janvier, aux ministres de l’Agriculture, de l’Economie et de la Recherche.
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« La composition du secteur, constitué majoritairement d’entreprises de petite (voire de très petite) taille, ne facilite pas l’accès à la R&D pour des projets d’innovation, ni la participation à des efforts de normalisation ou d’export », notent les rapporteurs de l’Institut de recherche des technologies agricoles. Selon eux, « la désindustrialisation que connaît le pays crée des lacunes dans la chaîne industrielle et rend plus difficile la collaboration locale avec des sous-traitants et fournisseurs ». Les métiers de l’agroéquipement souffrent également d’un « déficit d’image ».
En conséquence, la filière accuse des difficultés récurrentes de recrutement. « Le secteur estime de 5 000 à 7 000 le nombre d’emplois non pourvus pour la fabrication et la distribution. Le rapport met en avant les forces et faiblesses du secteur », selon le rapport.
Selon l’Irstea, les forces du secteur sont le dynamisme du marché national, et une formation de bon niveau pour ses métiers. En recommandation, l’Irstea invite notamment le secteur à « préparer l’agriculture de demain », au travers de l’agroécologie, de la robotique (« vecteur de sécurité, de confort de travail, de performance sociotechnique et de moindre impact sur l’environnement ») et du numérique (« indispensable à des processus de production plus précis »).