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Agrivoltaïsme : BayWa r.e. ambitionne des projets de plusieurs Megawatts

Vue aérienne d’une parcelle horticole agrivoltaïque. En grandes cultures, les panneaux seront alignés verticalement (@BayWa r.e)

 
Dotée de l’expérience acquise à l’étranger, l’entreprise internationale conquiert le marché français de l’agrivoltaïsme qui combine production agricole et production d’électricité photovoltaïque. En grandes cultures, BayWa r.e. ambitionne des surfaces d’au moins trente hectares. 

 
Un secteur nouveau

Pour la société BayWa r.e., leader mondial du secteur des énergies renouvelables et présente sur tout le territoire français avec plus de 200 salariés, l’agrivoltaïsme en grandes cultures reste encore un secteur nouveau. Mais l’expérience acquise en production ovine (installation de parcs dans des prairies), en maraichage et en horticulture, est précieuse pour étendre l’agrivoltaïsme aux grandes cultures. Avec toujours comme adage : prioriser l’agriculture aux dépens de la production d’électricité. 
 
« La céréaliculture embarquée dans l’agrivoltaïsme, BayWa r.e l’imagine ainsi, explique Laurent Barrau, Responsable Régional du Développement Solaire. Ce sont des champs de plusieurs dizaines d’hectares pour y aligner des rangées de panneaux orientés selon un axe Nord-Sud, inclinables tout au long de la journée pour suivre la course du soleil d’Est en Ouest, du matin au soir. Ils seront ainsi en position horizontale en milieu de journée ». 

 
Les panneaux ne seront pas seulement des panneaux solaires, mais des équipements qui contribueront au bon développement des plantes. Ils seront suffisamment espacés pour laisser passer la luminosité nécessaire tout en créant de l’ombre à certains moments de la journée, ce qui atténuera l’exposition des plantes aux rayons du soleil. 

 
Sur la parcelle, les rangées de trackers, termes employés pour désigner les structures mobiles, seront espacées entre 8 et 15 m et fixées par des pieux battus d’au moins 2 m de profondeur. 

 
« Au total, entre un quart et un cinquième de la surface des parcelles équipées sera couverte de panneaux », affirme Laurent Barrau. 

 
Pour allier performance agricole et performance énergétique, BayWa r.e s’associera avec l’INRAE et les chambres d’agriculture. Ensemble, ils étudieront comment il est possible de créer des synergies entre la production de grains et la production d’électricité, condition sine qua non pour allier performance agricole et performance photovoltaïque. 

 
« Au regard des retours d’expériences réalisées à l’étranger, en production ovine et horticole, nous avons du reste observé que les panneaux, installés dans les champs, impactent la circulation de l’eau et l’ensoleillement, souligne Laurent Barrau. Ils protègent aussi les cultures de la grêle et des excès de chaleur ». 

 
 
Des pionniers pour tester 

Des agriculteurs pionniers seront aussi sollicités par BayWa r.e pour mettre au point des parcs agrivoltaïques. Ils échangeront leurs expériences.
L’entreprise communiquera sur les résultats des travaux expérimentaux qui seront conduits pour performer les installations agrivoltaïques.

Les communications porteront sur la disposition optimale des panneaux, sur les espacements ou encore sur leur inclinaison. Les expérimentations porteront aussi sur les raccordements ou encore l’entretien des panneaux.

La société tient à ce que les parcs de panneaux soient conçus pour être fonctionnels une trentaine d’années tout en étant ensuite totalement recyclables en fin de vie. Les panneaux devront intégralement faire partie de l’outil de production des exploitations. Et les champs où ces panneaux seront installés produiront à la fois des grains et de l’énergie.



« Dans un champ d’une trentaine d’hectares, la centrale solaire pourrait atteindre une puissance installée d’environ 10 mégawatt, ce qui lui permettra de produire entre 10 et 15 gigawattheures par an. Tout dépendra en fait de l’emplacement de la ferme, défend Laurent Barrau. Dans le sud de la France, la production d’électricité tendra plutôt vers 15 gigawattheures, dans le nord, autour d’une dizaine ». 

 
L’ensemble de l’installation aura peu d’emprise sur la surface de la parcelle. Les pieux métalliques seront enfoncés suffisamment profondément pour résister au passage des tracteurs quand ils interviendront sur l’exploitation. Lorsque l’agriculteur interviendra sur la parcelle, les panneaux seront positionnés à la verticale. 

L’ensemble du parc sera aussi démontable si la parcelle change de destination. En fait, les panneaux seront complètement intégrés dans la rotation des cultures et de l’assolement de l’exploitation où ils sont installés. 

 
Un revenu complémentaire pour l’agriculteur 

« Au final, la production d’électricité en plein champ procurera un revenu complémentaire aux céréaliers tout au long de la durée de la mise à disposition de la parcelle à la société BayWa r.e, se réjouit Laurent Barrau. Outre la location des terres, la société envisage d’associer des prestations rémunératrices comme avec l’entretien des panneaux ». 
 
Cette tâche fera intégralement partie de l’itinéraire cultural des parcelles agrivoltaïques et s’intègrera dans le calendrier des travaux programmés tout au long de la campagne. 

 
Un projet agrivoltaïque en plein champ associe l’exploitant de la parcelle, son propriétaire si celle-ci est en fermage et la société BayWa r.e. Il ne génère quasiment pas de servitudes. 

Les contrats de location seront régis par le code rural et le statut du fermage. Mais les barèmes seront établis au regard des performances attendues du projet et en se référant à ceux en vigueur pour des projets similaires à l’étranger. 

La contractualisation sera faite au cas par cas pour prendre en compte la puissance du parc ou encore le nombre d’heures d’ensoleillement. 

 
  

Cultures de framboises sous des panneaux photovoltaïques. « L’expérience acquise en production ovine (installation de parcs dans des prairies), en maraichage et en horticulture est précieuse pour étendre l’agrivoltaïsme aux grandes cultures », affirme Laurent Barrau. (@BayWa r.e)

1 Commentaire(s)

  1. Surtout ne mettez pas de panneau sur des terres agricoles, il y a suffisamment de place en ville ! l’électricité doit être produite au plus près de la consommation donc en ville, la température des panneaux montent à plus de 70°c l’été donc vous aurez des fournaises au dessus des champs, le silicium est extrait en chine dans des conditions interdites en France (trop polluant), les panneaux ont une énergie grise qui dépasse leur production : le cout énergétique de fabrication et de démantèlement dépasse l’énergie produite pendant la vie du panneau, la France a mis en place une filière pour détruire les panneaux mais on ne sait pas les recycler complètement !
    La méthode la plus efficace et la plus écologique pour capter l’énergie solaire c’est la photosynthèse … mais pour cela il faut de l’eau l’été : instagram.com/p/Ceh4CDvod-3/

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