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A quelle date semer les céréales d’hiver ?

Comme l’a encore montré la dernière campagne, il est important de répartir les risques d’aléas climatiques en ayant des cultures qui soient à des stades différents, notamment au printemps. Dans cette optique, il est recommandé de semer les céréales d’hiver en échelonnant les dates de semis et en choisissant des variétés de précocités différentes.

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La comparaison des moyennes climatiques observées entre 1997/1996 et 1950/1980 met en évidence deux évolutions majeures dans la région :

â— Le nombre de jours échaudants pendant la phase de remplissage du grain a augmenté d’une dizaine de jours pour l’ensemble de notre région, sans effet local marqué


â— Le dernier gel en fin d’hiver (à – 4°C sous abri) intervient plus tôt que précédemment.


L’échaudage est donc une donnée constante de notre région. C’est même l’aléa climatique n°1, avec 15 à 25 jours présentant des maximales supérieures à 25°C pendant le remplissage des grains. 2017 l’a encore confirmé puisque que près de 25 jours échaudants ont été enregistrés durant cette période.


L’analyse, sur une vingtaine de postes météo, montre aussi :

â— Un effet restreint de l’avancement des dates de semis sur la date de fin de cycle, avec une avance moyenne et régulière de 3 jours à floraison, quel que soit le poste météo régional retenu pour un décalage de la date de semis de 3 semaines.


â— Un effet un peu plus important de la précocité variétale de 4 à 5 jours à la floraison à date de semis équivalente pour une note d’épiaison passant de 6.5 (Rubisko) à 7.5 (Solehio).


Même si les possibilités d’adaptation du cycle cultural par la date de semis semblent limitées, il ne faut pas les négliger. Il est vivement recommandé de réaliser les implantations en échelonnant les dates de semis et en choisissant des variétés de précocités différentes.


En Rhône-Alpes, près d’un hectare de blé sur deux est implanté derrière un maïs, ce qui naturellement incite aux semis plus tardifs. Pour d’autres précédents, où les semis de blé peuvent être réalisés plus tôt, il ne faut pas hésiter à mettre en œuvre cette stratégie d’évitement.


Il ne faut pas perdre de vue, non plus, que le choix de la date de semis peut être un levier efficace pour la gestion du désherbage. Le principe : décaler l’implantation de la culture par rapport aux premières levées d’adventices problématiques. Cette technique présente un intérêt sur les mauvaises herbes qui germent préférentiellement durant les périodes d’implantation des cultures. C’est le cas du vulpin, du ray-grass ou encore du brome.


Le bon sens consiste donc à semer raisonnablement tôt chaque fois que possible, avec une variété de la bonne précocité adaptée à la zone géographique et climatique et en jouant sur les espèces, l’orge avant le blé tendre et le blé dur par exemple.


Comment prendre en compte ces paramètres dans le choix variétal et dans la date de semis ?


Les préconisations suivantes prennent en compte le mieux possible climat et la souplesse des variétés.


Figure 1 : période optimale de semis du blé tendre en région Rhône-Alpes


Figure 2 : période optimale de semis de l’orge d’hiver en région Rhône-Alpes


Figure 3 : période optimale de semis du blé dur en région Rhône-Alpes

 

Yves Pousset (Arvalis – Institut du végétal)

 

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