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Le scénario russe recommence

Sur la campagne 2015/2016, les Russes sont sur le point d’afficher une production de blé tendre importante. L’USDA estime celle-ci à hauteur de 60 millions de tonnes dans son rapport d’août et l’IGC l’estime à 59 Mt. La production serait donc la plus importante depuis 2009, laissant envisager un disponible exportable de 23 Mt selon l’USDA. Ce pays, qui était l’un des plus gros clients pour la France dans les années 1980, accentuera encore cette année sa concurrence avec l’Hexagone.

L’an passé, les Russes étaient très présents sur la scène internationale jusqu’en février 2014 et ont su prendre des parts de marché jusqu’au mois de juin. Ils ont donc exporté 22,7 Mt de blé selon l’USDA. Cette année, le scénario qui se profile pourrait ressembler à 2014/2015.

Le mécanisme de taxe à l’export mis en place par les russes depuis le début de la campagne empêche les exportateurs d’écouler les stocks comme ils le souhaiteraient. De ce fait, un ralentissement des exports est constaté sur le marché de la part de ce géant. D’ailleurs, la Russie a exporté 3,8 Mt de céréales dont 2,7 Mt de blé du 1er juillet au 19 août, soit une baisse de 35,1 % par rapport à l’an passé à date.

Dans ce contexte de retard des exportations, la Russie avec une grande volonté de s’afficher à l’export, pourrait se rattraper plus tard dans la campagne, et ainsi pénaliser les origines d’Europe de l’Ouest jusqu’à la fin de campagne 2015/2016. La France devra donc partager ses parts de marché afin de sortir les gros volumes produits cette année et faire face à cette origine russe redoutable.

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