La Faune auxiliaire

La nature se suffit et la faune auxiliaire en est le parfait défi. Par sa terminologie, elle incarne un ensemble d’animaux salvateurs, – insectes, reptiles, mammifères et oiseaux – qui favorisent différents mécanismes naturels comme le développement des plantes et la protection des végétaux. Les espèces la composant peuvent être pollinisatrices, détritivores ou prédatrices. 

Antagonisme parfait des races de nuisibles et de parasites, la faune auxiliaire constitue l’un des enjeux majeurs de l’agriculture biologique et des procédés de culture du futur. Elle constitue une alternative crédible aux pesticides et autre produits phytosanitaires.

Quelles sont les actions bénéfiques de la faune auxiliaire ?

Grâce à la multiplication de ses actions, cette faune « utile » et naturelle incarne l’une des bases de la préservation de la biodiversité. Elle favorise par ses actions le développement « sain » des cultures, évitant ainsi le déversement à outrance de produits chimiques.

Elle est notamment capitale dans la lutte contre les ravageurs et nuisibles de toutes sortes. Ainsi le face à face entre insectes « auxiliaires » et insectes « ravageurs » est primordial, les premiers éliminant les seconds, eux-mêmes dangers pour les végétaux. Certains mammifères ou oiseaux sont également très efficaces.

Aujourd’hui, il est de plus en plus préconisé d’utiliser ces auxiliaires, parfois issus d’élevages, en lieu et place des pesticides. L’idée est de les introduire, avec parcimonie et équilibre, dans des cultures nécessitant des actions précises. Ces méthodes doivent cependant être axées sur le développement d’insectes « indigènes », pour éviter des dommages collatéraux.

Autre point fort de la faune auxiliaire : la pollinisation. Partie réservée aux insectes et petits oiseaux, qui par leur action de fécondation sont le cœur même de la reproduction des plantes et de leur fructification.

In fine, il est également notoire d’associer les capacités détritivores de la faune auxiliaire. L’action de certains animaux améliore le processus de décomposition et de fertilisation naturelle.

Les différents types d’auxiliaires

L’éventail est vaste, et les sous-familles nombreuses. Elles sont généralement classifiées par leur impact bénéfique, comme vu plus haut. 

Les pollinisateurs : la place au insectes

Il est bien évidemment question ici des insectes, et pas seulement volants (les fourmis par exemple), qui butinent de fleurs en fleurs et qui transportent ainsi l’anthère, organe mâle, vers le stigmate, partie de l’appareil reproducteur féminin.

Il existe quatre grandes catégories de pollinisateurs :

  • les lépidoptères (papillons),
  • les hyménoptères dont le plus célèbre est l’abeille,
  • les diptères comme les syrphes,
  • et les coléoptères.

Attention : certains auxiliaires pollinisateurs peuvent aussi être des ravageurs à l’image du forficule (pince oreilles), capable de débarrasser un arbre fruitier des ses pucerons, mais également de se délecter de ses fruits…

Les prédateurs

Insectes, mammifères ou oiseaux se chargent de la prédation des nuisibles ou ravageurs. Le plus connu d’entre-deux : la coccinelle, certainement le plus glouton quand il s’agit des pucerons.

Mais les syrphes (mi-mouche mi abeille), les punaises, les perce-oreilles ou encore les chrysopes sont également redoutables.

L’élimination des ravageurs n’est pas l’apanage des insectes. Les oiseaux et les fameux moineaux occupant les haies, sont aussi terriblement efficaces dans la destruction des petites bêtes gênantes. Et quand il faut passer aux nuisibles de plus grands formats comme les escargots ou limaces, mulots ou souris, certains animaux comme le hérisson ou les serpents sont de sérieux atouts.

Les détritivores

Ce sont en particuliers des animaux invertébrés qui composent la colonie de ceux… qui décomposent. Ils se nourrissent des détritus d’origines organiques : en les digérant puis en les rejetant sous forme d’excrétas, ils agissent comme un filtre et participent ainsi à une meilleure fertilisation du sol. Le ver de terre est par exemple crucial pour la terre, sur et sous la surface. Les myriades (mille-pattes) sont également des détritivores d’importance, même s’ils peuvent se transformer par ailleurs en nuisibles ou se muer en porteurs de maladies.