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Viande bovine, un rebond attendu en 2015

2015 devrait enfin marquer un rebond pour les producteurs de viande bovine en France, après des années 2013 et 2014 déprimées.

L’Institut de l’élevage table, en effet, sur une hausse de 4 % à 1,52 millions de tonnes, FranceAgriMer sur une croissance de 5 %.

Leurs arguments ? La hausse attendue de la production de vaches laitières de réforme (+ 6 % à 822 000 tonnes équivalent carcasse), la poursuite des abattages de femelles du cheptel allaitant, actuellement étoffé, une petite hausse de la production de bœufs (+ 1 % en prévision cette année à 71 000 tec). Les deux organismes parient même sur une légère hausse de la consommation française. La production de viande bovine devrait aussi progresser en Pologne et dans une moindre mesure en Espagne et au Portugal.

En revanche, les prévisions donnent des baisses pour l’Irlande, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni… Le rebond de la production ne signifie pas pour autant le retour à la normale de la situation économique. La hausse de la consommation de viande bovine se portera prioritairement sur les morceaux bon marché, comme le steak haché issu des femelles de réforme. Ce qui posera encore la question de “la valorisation des carcasses de race à viande”, souligne l’Institut de l’Elevage. Car les éleveurs en bovin-viande restent dans la difficulté.

Le ministère de l’Agriculture a d’ailleurs annoncé, le 5 février, tout une série de mesures en faveur de la filière. Le ministère cherche notamment à redynamiser le secteur de l’export, en nette perte de vitesse depuis 2014. Il souhaite aussi développer l’approvisionnement local dans la restauration collective. Et il milite auprès des partenaires européens de la France pour la mise en place d’un étiquetage de l’origine de la viande entrant dans la composition des plats cuisinés.

Notre photo : bovins à l’engraissement.

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