Labeliance Invest vient de valider auprès de l’Autorité des marchés financiers un fonds destiné au financement des exploitations pour faciliter leur acquisition et sécuriser les premières années d’exploitation.
Le fonds agira en fonds propres en intervenant comme un associé ; il sortira de l’exploitation au bout de huit ans minimum. La collecte de ce fonds doté de 20 millions d’euros par an (en défiscalisation pour les investisseurs) a démarré auprès de banquiers et gestionnaires de fortunes.
La moitié devrait être orientée vers le financement de systèmes de production d’énergie renouvelable, l’autre dans le soutien aux exploitations.
C’est le secteur ovin qui en bénéficiera le premier. Le fonds, appelé Labeliance Agri, a en effet, été dessiné avec les responsables de la Fédération nationale ovine (FNO), engagée depuis quatre ans dans un programme de reconquête ovine pour renouveler les hommes dans de plus grandes structures. Labeliance Agri travaillera en étroite relation avec un Groupement d’utilisation de financements agricoles (GUFA) mis sur pied par des représentants de la filière (FNO, Interbev Ovin, section ovine de Races de France). Le GUFA présélectionnera dans le courant de l’été les dossiers d’exploitants à la recherche de ce type de financement, avant instruction finale par les experts de Labeliance Agri. Le GUFA aura un rôle-clé dans le dispositif, puisqu’il suivra également les exploitations sur le plan économique pour en informer le fonds-actionnaire.
La filière ovine table sur une trentaine de dossiers par an. Dans un second temps, Labeliance Invest envisage de déployer son fonds dans d’autres filières. Sans surprise, il s’agit de secteurs gourmands en capitaux : porc, bovin-lait, grandes cultures. Il y a toutefois un frein juridique à son développement. Labeliance Agri ne peut intervenir dans les Gaec où les associés sont obligatoirement les exploitants.
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Photo fournie par la FNO, fédération nationale ovine.
Par Franck Jourdain
