Pour stimuler la production de jeunes bovins en Bretagne, Coopel Bovi, le plus petit des six groupements de producteurs de viande bovine de la région, s’engage, sur ses fonds propres.
La coopérative des Côtes d’Amor (près de 300 éleveurs adhérents) met à disposition d’éleveurs souhaitant créer ou agrandir un atelier d’engraissement de 2 millions d’euros, sous la forme de prêt de broutards âgés de 9 à 10 mois.
A 900-1000 € la tête, l’augmentation significative d’un cheptel peut revenir cher. Sur ce contrat, Coopel Bovi finance des lots constitués d’au moins 25 broutards et se rembourse à taux zéro lors de la vente des taurillons, en moyenne autour de 20 mois. Ces éleveurs sont pour la plupart des éleveurs laitiers qui optimisent leur surface agricole utile et leurs bâtiments par l’engraissement.
L’objectif poursuivi par Coopel Bovi consiste à soutenir la mise en place de 2000 animaux dans un premier temps, puis de réinvestir dès le remboursement des premiers animaux. Comme les autres groupements de producteurs bretons, Coopel Bovi tente de relancer la production bovine en Bretagne, mais sur ses fonds propres là où les autres ont généralement recours à l’emprunt.
Si la Bretagne demeure la première région française d’abattage de gros bovins (19 % du tonnage total national), son cheptel se réduit progressivement et oblige les industriels à compléter leur approvisionnement de plus en plus loin. « Il n’y a plus que 115 000 femelles de race allaitante contre 150 000 il y a encore cinq ans. Et le nombre de jeunes bovins engraissés par an est tombé de 130 000 à 60 000 », explique Philippe Dagorne, président de Coopl Bovi. En cause, la forte hausse du prix des intrants ces dernières années, notamment.
Le dispositif de Coopel Bovi doit donc permettre de relancer la dynamique. Des dicussions sont en cours avec un abatteur pour mettre en place un contrat, avec un prix de base.