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Un coup d’arrêt aux investissements chinois sur les terres agricoles en France

Le conglomérat chinois qui a acheté des terres céréalières en France, dans l’Indre et dans l’Allier, vient de faire faillite. Mais tous les problèmes ne sont pas réglés pour autant.

Selon une dépêche de l’AFP reprise notamment par Boursorama, le conglomérat Reward, tenu par le milliardaire chinois Hu Keqin, a fait faillite, je cite la dépêche : « le 13 mai, selon un avis publié en ligne le 2 juin sur le registre chinois des faillites consulté par l’AFP« . La dépêche explique que les nombreux investissements de ce groupe l’ont endetté, jusqu’à la faillite donc.

Or, Reward, c’est la société qui a racheté 1 700 hectares de terres céréalières dans l’Indre il y a 5 ans, puis 900 dans l’Allier. Des acquisitions qui avaient fait grand bruit, car pour la première des terres agricoles passaient ouvertement aux mains d’investisseurs étrangers, même si l’on sait que quelques vignobles notamment avaient déjà suivi le même processus, mais plus discrètement.

Il y a encore deux mois, Hervé Coupeau, agriculteur de l’Indre voisin des parcelles concernées et lanceur d’alerte sur le sujet, témoignait sur WikiAgri des craintes suscitées par ces transferts de foncier agricole. Nous l’avons joint à nouveau par rapport à cette faillite. Il témoigne d’une « activité (restée) normale » chez ses voisins, tout en précisant qu’il faudra « surveiller » le devenir des fermes impactées.

Questions en suspens…

Car plusieurs questions demeurent sans réponse. Que deviennent les terres rachetées par le conglomérat chinois ? Cette offensive chinoise sur le foncier agricole français aura-t-elle une suite avec d’autres groupes chinois, maintenant que la brèche est ouverte ? Puisque le danger immédiat représenté par Reward est écarté, peut-on l’analyser à froid et se prémunir de nouvelles attaques du même style à l’avenir ?

Sachant aussi qu’une partie des réponses tient aussi dans l’état de santé de l’agriculture française. Le chant des sirènes, chinoises ou autres, n’aurait jamais pu être entendu par des agriculteurs bien-portants, vivant correctement de leur activité…


Notre illustration ci-dessous représente les terres de l’Indre concernées, copie d’écran d’une vidéo d’un reportage de l’émission C dans l’Air.

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