if (window.screen.availWidth > 1024) { googletag.cmd.push(function() { googletag.display('div-gpt-ad-1683012778610-0'); }); }
googletag.cmd.push(function() { googletag.display('div-gpt-ad-1682607022985-0'); });
poules

Tilly Sabco, du poulet surgelé au poulet aux algues

Placé en liquidation judiciaire fin septembre avec poursuite d’activité pendant deux mois, l’industriel breton du poulet export Tilly Sabco (Guerlesquin, Finistère) vient d’être repris par un trio : un négociant anglais, MS Foods, spécialisé dans la vente de poulets halal frais et surgelés, un industriel des algues via sa filiale Breizh Algaé Invest et la chambre de commerce et d’industrie de Morlaix.

Les 202 salariés repris de la précédente société (elle comptait 326 personnes) sourient. Tout comme les 200 éleveurs fournisseurs de vif de la société, désormais appelée Tilly Sabco Bretagne.

Seulement, tout reste à faire. Le modèle économique du trio d’investisseurs choisi par le tribunal de commerce de Brest est entièrement nouveau. Fini, l’abattage de poulets vendus entiers et surgelés hors d’Europe avec des restitutions à l’exportation. Le système a fonctionné pendant pendant plus de trente ans, mais n’a pas résisté à la mise à zéro du mécanisme, en juillet 2013. Place à la production de poulets halal et de poulets produits sans antibiotiques avec des molécules d’algues incorporées dans l’aliment des volailles, destinés à la restauration hors domicile, en frais ou en surgelés.

Tilly Sabco Bretagne va rapidement injecter 2,5 millions d’euros pour convertir en frais une des deux lignes d’abattage jusqu’à présent consacrée au surgelé. Puis les salariés reprendront progressivement leur poste, le temps que les éleveurs remettent en production.

Conduire un élevage sans antibiotiques n’est en rien infranchissable. Cela réclame cependant une technicité et une vigilance accrues. Il faut également convaincre un ou des industriels de la nutrition animale d’incorporer des algues dans leur formulation. Et expliquer aux partenaires « santé » de la filière, autrement dit les vétérinaires, qu’ils n’auront plus d’antibiotiques à vendre chez ces éleveurs, mais du conseil.

Bref, derrière les annonces (250 000 poulets/semaine en année 1 avec 40 millions d’euros de chiffre d’affaires, 800 000 poulets/semaine et 100 millions d’euros d’ici trois à cinq ans), il y a encore du travail…  

Article Précédent
Article Suivant