La première édition du salon agricole Terr’Eau Bio se tiendra à Chèvreville, dans l’Oise, les 7 et 8 juin 2017. Pour découvrir les productions végétales bio cultivables au nord de la Loire. Trois hectares de démonstration aideront à construire son projet d’installation ou de conversion avec des techniciens et des organisations commerciales.
Après « Tech&bio » et « la bio est notre métier », un nouveau salon professionnel bio s’installe dans la région des Hauts-de-France. Le salon Terr’Eau Bio accueillera en juin une trentaine d’exposants. il s’étendra sur dix hectares de l’exploitation bio de l’EARL du Bourg Fontaine, sur la commune de Chèvreville. Un choix stratégique selon l’association Agriculture biologique en Picardie, organisatrice de l’événement : « Dans notre région, nous enregistrons actuellement beaucoup de conversions. C’est un mouvement de fond », assure Virginie Roland, chargée de communication du salon.
Il faut dire que la marge de progression est importante : en ex-Picardie, la SAU bio représente 0,87 % de la SAU totale, et 1,15% en ex-Nord Pas de Calais (la moyenne française est à 5 ,09%). L’enjeu a fédéré les énergies : les services de la préfecture, la chambre d ‘agriculture Hauts de France, le conseil départemental de l’Oise, l’agence de l’eau et la région Haut-de-France, les groupements de producteurs bio et les coopératives sont partenaires de l’évènement. « L’agence de l’eau Seine Normandie soutient les agriculteurs biologiques installés sur les bassins versants, suite à plusieurs études qui démontraient l’impact positif de l’agriculture biologique sur la qualité de l’eau. D’où le nom du salon », précise Virginie Roland.
Le salon Terr’eau bio sera axé principalement sur les productions végétales. « C’est une spécificité du territoire. Ces filières bio locales recherchent des producteurs. Elles s’intéressent particulièrement aux exploitations de grandes cultures prêtes à faire évoluer leur système vers l’agro-écologie. Cela permettrait de combler rapidement la demande en productions végétales bio », explique encore Virginie Roland.
Parmi les filières bio locales en tension : la production laitière, les céréales (épeautre, avoine…), les légumes secs (pois cassés, lentillons…) à destination de l’alimentation humaine et les légumes bio.
Aussi, les pôles de démonstrations seront consacrés à la culture de légumes bio en plein champ, à la culture d’avoine et au fourrage. Des vitrines végétales présenteront 200 variétés bio cultivables au nord de la Loire, sur 300 mètres de long. Pour chacune, des intervenants techniques et des représentants des filières seront disponibles et conseilleront les visiteurs. « Ils présenteront les résultats des variétés obtenus en champ, ainsi que les besoins des filières », annonce Virginie Roland.
Ceux qui seront convaincus pourront rejoindre le pôle conversion-installation pour construire leur projet avec différents intervenants et bénéficier de l’expérience d’agriculteurs bio déjà installés.
Des études de sols et des compactions seront réalisées dans une fosse pédologique. En parallèle, des équipementiers présenteront les dernières nouveautés techniques pour la récolte fourragère et le désherbage mécanique et thermique. « Les constructeurs viendront avec des agronomes. Les visiteurs pourront notamment découvrir une faucheuse auto-chargeuse et une roto-étrilleuse. Le brevet a été déposé en 2012 et il est commercialisé depuis le printemps 2016. La majorité des visiteurs n’auront jamais vu ces machines. Ce salon est l’occasion d’avoir sur deux jours une vision complète de l’agro-écologie. Sur un même lieu, on trouvera les réponses aux questions essentielles : avec quoi produire, comment produire et comment commercialiser. Le bio, c’est un ensemble d’éléments cohérents, pour que ça sonne juste », résume Guillaume Roussel, agronome conseiller technique de l’association Agriculture biologique en Picardie.
Les éleveurs n’ont pas été oubliés. Ils pourront participer à des ateliers sur l’autonomie fourragère, ainsi qu’à la conférence « performances économiques et environnementales des systèmes bovins lait bovin viande en AB » de l’institut de l’élevage.
Parmi les conférences à ne pas manquer : la communication des résultats de l’étude Agri-bio par l’institut Agro-transfert. « Pendant cinq ans, les performances de différents systèmes bio ont étudié selon différents aspects », explique Virginie Roland.
Plus de 800 visiteurs par jour sont attendus. L’évènement a une vocation régionale et inter-régionale, car le souhait des organisateurs est de changer de département à chaque édition. Les entrées sont gratuites et les places aux conférences peuvent être réservées sur internet.
En savoir plus : http://www.terreaubio.fr (site du salon Terr’Eau Bio) ; http://www.bio-picardie.com ( site de l’organisateur) ; http://www.eauetbio.org/publications/quantifier-et-chiffrer-economiquement-les-externalites-de-lagriculture-biologique (étude sur l’impact de la bio sur la qualité de l’eau) ; @TerrEauBio (Terr’Eau Bio sur Twitter) ; https://www.facebook.com/TerrEauBio (Terr’Eau Bio sur Facebook).