Contrairement à son voisin argentin touché par un excès de pluies ces dernières semaines, le Brésil fait face aujourd’hui à un déficit hydrique important qui pénalise la maturation de la deuxième récolte de maïs, la Safrinha, à la veille du début de la récolte.
Malgré des annonces contradictoires, le Brésil continue de faire face à un déficit hydrique important. Les dégâts sont conséquents, notamment sur les grandes régions de productions comme le Mato Grosso, le Parana et le Rio Grande do Sul.
Certains opérateurs locaux estiment déjà une deuxième récolte autour des 54 Mt, soit 2/3 des volumes produits lors de la campagne précédente.
Parallèlement, la transition entre la première et la deuxième récolte s’avère difficile au niveau domestique puisque le Brésil a dernièrement eu recours aux importations, principalement en provenance de l’Argentine et des Etats-Unis. De tels flux pourraient s’accentuer dans les prochains mois si des pluies ne viennent pas rapidement améliorer les perspectives de récolte. La situation brésilienne, combinée avec un épuisement des disponibilités mer Noire, laisse le champ libre aux Etats-Unis, au moins jusqu’à juin. Ces derniers occupent le devant de la scène de l’export comme en témoignent les rythmes hebdomadaires très soutenus des chargements.
Un tel élément pourrait être suffisant pour servir de catalyseur aux prix du maïs dans les prochaines semaines.