Maxime Carafray a rejoint Eric Le Negrate à la tête de l’entreprise il y a deux ans. Il pose ici devant la travée de hangar qui lui est attribuée
Pour proposer plus de quinze types de prestations différentes, la SARL Le Negrate compte sur la spécialisation de ses salariés. Les entrepreneurs ont instauré un système dans lequel chacun est responsable du matériel inhérent à son activité. Mais cette segmentation n’empêche pas l’entraide entre collègue. Bien au contraire!
Lundi matin, 8h15, les salariés de la SARL Le Negrate sortent du café entre rires et bonne humeur. Ils se dirigent chacun vers leur travée de hangar où les attendent leurs machines attitrées. « La bonne ambiance qui règne dans l’équipe est reconnue par nos clients » assure Maxime Carafray. Le jeune trentaine est l’un des deux associés de l’entreprise au 1,4 million d’euros de chiffre d’affaire. Depuis deux ans, il codirige la structure avec son beau-père, Eric Le Negrate. C’est ce dernier qui a lancé l’activité de travaux agricoles en 2002. « Au début ce n’était pas simple pour lui car il fallait qu’il se fasse une place. Les clients avec qui il a démarré n’était pas toujours les plus faciles » rapporte-t-il. Quand Maxime entre dans l’entreprise comme apprenti en 2009, le chiffre d’affaire est déjà de 600 000 € avec deux salariés à temps plein. « Comme je venais de finir une licence pro transport à l’IUT, j’ai développé ce segment d’activité au sein de l’entreprise » explique le breton. Le développement de la SARL Le Negrate atteint son point culminant lorsque le jeune homme devient gérant en 2017. Décision est alors prise avec son beau-père de racheter l’ETA Jouet voisine. Depuis début 2019, les deux sièges ont été rapatriés sur le site de Moreac. « Nous ne voulons plus ni grandir, ni réduire l’activité. Le chiffre d’affaire actuel n’a pas vocation a évolué » évoque Maxime Carafray.
Une large diversité de prestations
Le nombre de chantiers proposés aux clients ne devrait pas augmenter non plus. Et pour cause, la Sarl Le Negrate cumule déjà 16 types de prestations différentes. « Il y a 90 % d’éleveurs dans le secteur, notre activité est forcément axée sur leurs besoins » témoigne l’entrepreneur. Concrètement les 10 tracteurs Fendt et 4 John Deere de l’ETA peuvent être attelés à des semoirs, charrues, épandeurs à fumier ou matériels de fauche. Plusieurs presses, une tonne à lisier et un épandeur de chaux sont également présents sous les hangars. Côté récolte, le parc se constitue de six mois- sonneuses-Batteuses, deux ensileuses, une autochargeuse et un télescopique. Pour les activités de diversification, la Sarl Le Negrate possède un lamier pour l’élagage et six remorques pour le transport de céréales. « Nous travaillons beaucoup avec une coopérative pour amener le grain du dépôt au séchoir » précise Maxime Carafray.
Des salariés en autonomie
Pour optimiser la qualité des chantiers, l’entreprise a choisi un fonctionnement pour lequel chaque collaborateur est spécialisé dans un secteur d’activité. « Ils ont chacun leurs matériels et sont responsables de l’entretien. Lorsqu’il faut appeler la concession pour une réparation, ils sont autonomes » se félicite l’entrepreneur. Au sein de l’effectif, le mélange générationnel est propice aux échanges. Les trois salariés de plus de 50 ans apportent leurs expériences au plus jeunes. Mais le processus peut également s’inverser, notamment sur l’utilisation de nouvelles technologies. La bonne ambiance au sein du collectif permet également à Maxime et Eric de se décharger de certains aspects organisationnels. « Quand ils finissent un chantier et que la journée n’est pas f inie, spontanément ils appellent leur collègue pour leur demander s’ils ont besoin d’un coup de main » affirme Maxime Carafray.