Un engrais starter est un engrais apporté sur une culture au moment du semis pour accélérer la croissance de la plante dès la germination. Dans un souci d’efficacité et d’économie, l’apport est le plus souvent réalisé de manière localisée. On y a généralement recours sur le maïs pour apporter du phosphore, mais pas seulement.
Aux stades les plus précoces de son développement (3 à 10 feuilles), le faible développement racinaire du maïs ne lui permet pas de capter assez de phosphore pour avoir une croissance suffisante.
Et ce d’autant plus si les conditions sont défavorables (sol froid, semis précoce…), le phosphore étant un élément peu mobile.
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L’usage d’un engrais starter vise à compenser ces difficultés et d’assurer un bon démarrage de la plante. Une bonne vigueur au départ diminuera ensuite l’impact des ravageurs et a, au final, une influence positive sur le rendement. La fertilisation localisée starter est basée le plus souvent sur un fertilisant unique : le phosphate d’ammonium (18/46).
Le phosphore est l’élément le plus important à prendre en compte dans un starter et il est conseillé de l’apporter sous forme soluble.
S’il faut apporter également de la potasse, il est possible de choisir un engrais binaire PK. Un engrais ternaire peut enfin être préféré s’il faut apporter de l’azote, à condition de ne pas dépasser 50 kg d’azote par hectare.
L’engrais est apporté au semis. Si le semoir dispose d’un circuit fertiliseur, le starter peut être apporté sous forme liquide ou solide.
On le positionne alors en dessous du niveau et à 4 – 5 cm de la ligne de semis, pour éviter de « brûler » la graine. S’il n’en dispose pas, des microgranulés peuvent être appliqués en utilisant le circuit insecticide du semoir. Ils sont alors déposés dans la raie de semis. Dans un cas comme dans l’autre, la précision et la régularité de la distribution sont importantes pour assurer l’homogénéité de la levée.
De plus en plus, des fabriquant proposent des produits allant au-delà du simple engrais 18/46.
L’intérêt de ces engrais n’a cependant pas toujours été démontré, d’autant que leur coût est plus élevé.
L’engrais starter peut s’utiliser sur céréales. Il arrive notamment qu’il soit conseillé sur orge de printemps et son rôle est alors de compenser la courte période de croissance de la plante.
Puisqu’elle ne peut pas atteindre une production équivalente à celui d’une orge d’hiver, on tente au moins d’obtenir le meilleur démarrage possible, pour optimiser le rendement.
Sur céréales, c’est généralement un engrais azoté qui est utilisé pour doper la plantule, et, éventuellement, un engrais phosphaté.
Les essais montrent que l’augmentation de production obtenue avec un engrais starter sur céréales est très variables. C’est pourquoi l’intérêt économique de cette intervention (si on tient compte de l’investissement dans le matériel nécessaire) est discutable.
Le colza est une plante exigeante en phosphore, notamment pour la bonne implantation du pivot. Il est aussi très consommateur d’azote dans la première partie de sa croissance (à l’automne, pour un semis de fin d’été).
Même si les études n’ont pas encore montré une influence positive généralisée de l’engrais starter sur colza, il est souvent préconisé d’apporter un engrais azoté et phosphaté (dans la limite de 10 kilogrammes d’azote par hectare en zone vulnérable), en localisé obligatoirement.