La sécheresse historique qui sévit actuellement sur la Corn Belt focalise l’attention des opérateurs de marché depuis plusieurs semaines. Toutefois, une autre sécheresse est actuellement en en train de mettre à mal le potentiel de production de blé chez le 3ème exportateur mondial : la Russie. En effet, le début de la récolte dans le Sud du pays fait état d’une forte baisse des rendements, de l’ordre de 30 %.
Cette chute de production pose la question du potentiel exportable d’un acteur primordial dans le commerce mondial du blé. En effet, tout le monde a en tête l’effet qu’avait eu la mise en place d’un embargo sur les exportations russes en 2010. Ainsi, l’USDA revoyait, dans son rapport mensuel du mois d’août, en forte baisse la production 2012 de blé russe à 43 millions de tonnes portant le potentiel exportable à 8 millions de tonnes à comparer aux 21 millions de tonnes exportées durant la campagne précédente.
En tout état de cause, les Russes seront beaucoup moins présents sur le marché mondial cette année qu’ils ne l’étaient l’année dernière. Toutefois, la vraie question est : jusqu’à quelle date pourront-ils exporter ? En effet, avec 2,1 millions de tonnes exportées en juillet et probablement le même volume exporté en août, la Russie pourrait ne plus avoir de blé à exporter dès octobre/novembre, créant potentiellement une forte tension sur le marché mondial.