–stop–
Deux cas peuvent se présenter :
• Si l’accident est tardif et dans un sol à faible réserve hydrique, il est possible que de jeunes talles émergent, mais leur impact sur le rendement sera quasi nul. En revanche, la qualité de la récolte risque d’être gênée par la présence de « verdillons », tardillons récoltés encore verts. En orge brassicole, cela affectera le calibrage ; en blé, la présence de ces grains immatures peut engendrer des dégradations du temps de chute de Hagberg.
• Si l’accident est précoce et/ou dans un sol à bonne réserve hydrique, il va y avoir compensation (au moins partielle) via les talles déjà présentes qui n’ont pas régressé, et pas forcément de montée de nouvelles talles. La perte de rendement sera partiellement compensée, la population de grains sera probablement plus hétérogène avec des effets possibles sur le PS. Pour de l’orge brassicole la question du calibrage demeure ainsi que celle de la capacité de germination. Le caractère brassicole risque de tomber.
En cas de gel d’épis significatif, faut-il songer à retourner la parcelle ?
Le retournement d’une culture pose plusieurs questions d’abord de possibilité de réimplantation (freins liés aux herbicides déjà appliqués) puis de rentabilité économique (qui dépend des potentialités de l’éventuelle culture de remplacement en fonction du sol, du climat de la région et de la date de semis). Le seuil de retournement est donc à calculer dans chaque situation pédoclimatique et chaque contexte économique, il n’y a pas de valeur universelle. Pour conduire le raisonnement il faut commencer par évaluer correctement le nombre d’épis restants et faire une estimation du rendement réalisable.
Penser que 200 épis/m2 x 45 grains/épi x 45 g (PMG) correspond à un rendement de 40 q/ha.