Coop de France a lancé au mois d’avril dernier une « charte de bonnes pratiques de gestion du risque prix ». Celle-ci a vocation a être signée par le plus grand nombre de coopératives, et a pour objectif d’éviter des prises de risque inconsidérées sur les marchés.
Cette charte s’inscrit dans la série « mieux vaut prévenir que guérir ». Elle ne répond pas à un ou plusieurs cas particulier(s). En fait, elle incite, à travers 15 engagements, les coopératives à bien mesurer le risque qu’elles doivent prendre sur les marchés céréaliers. Il ne s’agit pas d’interdire le risque, ce qui n’a pas de sens dans le contexte de marchés internationaux, mais de donner quelques lignes directrices pour mieux l’appréhender, en meilleure connaissance de cause.
Les quinze engagements concernent la gouvernance (responsabiliser qui il faut où il faut), la détermination des risques (les identifier, les analyser, définir des règles internes par rapport à eux), et le cadre de gestion à mettre en place pour maîtriser et suivre ces risques.
« Plus nous aurons de signataires, a commenté Christian Pèes, vice-président de Coop de France et président de la section « métiers du grain », mieux ce sera. A travers cette charte, nous ne cherchons pas à nous immiscer dans le fonctionnement de chaque coopérative, car les engagements demandés sont d’ordre général. En revanche, nous espérons rassurer sur les pratiques des coopératives par rapport aux marchés.«
Le principe : « chaque entreprise doit choisir son risque et savoir l’appréhender« , et non « jouer au loto« , ou en donner l’impression.
Dans un contexte financier qui montre que les coopératives ont eu tendance ces derniers mois à renforcer leurs fonds propres, montrant ainsi une forme de prudence et, déjà, de bonne gestion, cette charte aura également le mérite d’améliorer les relations et la confiance avec tous les partenaires des coopératives, ce qui peut toujours s’avérer utile.
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