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Porc européen et Russie, entre marché économique et diplomatie

Le fil de la négociation n’est pas rompu entre les autorités sanitaires russes et la commission européenne depuis la fermeture, par Moscou, de son marché aux industriels porcins de toute l’UE-28, début janvier.

Un accord technique a été trouvé entre la Russie et la France qui garantit que ses animaux sont « nés, élevés et anattus » au pays, assurait le 21 février la FDSEA du Finistère, demandant désormais que cet accord technique soit validé par un accord politique.

Car chaque jour qui passe rapproche la filière du précipice. Si le commerce ne repart pas avec la Russie, premier marché en viande de porc des exportateurs européens (780 000 tonnes l’an passé, soit presque 30 % du total export « Pays Tiers »), « l’ensemble du marché peut s’effondrer », dit Paul Rouche, directeur délégué du SNIV-SNCP, principal syndicat français des industriels de la viande.

Un peu partout en Europe, les stocks s’aloudissent. Les opérateurs ont les pires difficultés à vendre ailleurs les pièces qu’ils destinaient aux Russes (65 000 t/mois). Conséquence : le prix du vif est en forte baisse un peu partout en Europe. La suspension par la Russie du certificat d’exportation européen pour deux cas de peste porcine diagnostiqués en Lituanie « est fondée, poursuit Paul Rouche, car l’accord prévoit que les 28 doivent être indemnes de peste porcine ».

La Russie a déjà repris ses achats en viande de porc avec les Brésiliens, les Canadiens et les Américains. Toujours selon M. Rouche, le Danemark, les Pays-Bas, l’Italie et la France cherchent à bénéficier d’une attestation transitoire, en avançant plusieurs garanties dont celle des animaux nés, élevé et abattus dans le pays.

 

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