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Plantes compagnes et cultures d’été

Si les références locales sur les plantes compagnes en colza deviennent nombreuses, nous manquons de référence pour les cultures d’été dans le Sud-Ouest.

Pourtant, la couverture du sol dans les cultures d’été peut avoir de nombreux avantages agronomiques. Elle posera aussi plusieurs difficultés et contraintes techniques.

Quelques pistes à tester en 2013 pour avancer et valider la technique…

Avantages recherchés

Sans être exhaustif, nous rappelons ici les intérêts d’accompagner une culture d’été :

·        Protéger la structure du sol (en été, mais aussi lors de la récolte ou du semis suivant),

·        Obtenir une production de biomasse dès l’entrée de l’hiver, et ainsi « capitaliser » les éléments minéraux du sol,

·        Intégrer des légumineuses dans le système,

·        Aider à la gestion de l’enherbement,

·        Envisager un semis direct d’une céréale dans un couvert vivant de légumineuses.

Associations Tournesol + lentille et Tournesol + fenugrec en 2012 : 

Le fenugrec et la lentille semblent peu compétitives vis-à-vis de l’eau. Les « compagnes » sont arrivées à graines fin juillet, un broyage après la récolte du tournesol suivi d’une pluie a permis aux graines de germer. La lentille et le fenugrec avaient atteint 10 à 15 cm de haut au moment du semis de la céréale (un mois plus tard).

Inconvénients à minimiser

·        La concurrence en eau et en lumière avec la culture principale

·        A l’inverse, la concurrence du maïs en été qui peut étouffer la plante compagne

·        L’intégration dans le programme de désherbage de la culture d’été.

Espèces à tester

Il nous paraît clair que les légumineuses sont les « compagnes » à privilégier dans ces situations. Elles présentent l’avantage de ne pas être concurrentielles vis-à-vis de l’azote (moins que les graminées ou les crucifères en tout cas). Elles sont en général moins agressives au niveau de la consommation en eau qu’une graminée (qu’un ray-grass par exemple).

Il faut également privilégier les espèces qui présentent un bon comportement à l’ombre d’une culture (surtout pour le maïs) :

Pour le maïs :

·        Le trèfle violet : 7 kg/ha (se comporterait mieux qu’un trèfle blanc ou souterrain).

·        Des associations « trèfles annuels + vesce » à 20 kg/ha.

Pour le tournesol :

·        La lentille fourragère : tester 10 kg/ha sur la ligne de semis ou 20 kg/ha en plein.

·        Le fenugrec : tester 10 kg/ha en plein.

Stades et modes de semis

Semer simultanément à la culture avec un micro-granulateur. Cette technique est employée dans le cadre du semis des plantes compagnes sur colza. Elle mérite d’être testée dans le cas du maïs.

Semer dès le stade 3-4 feuilles du maïs et jusqu’à 6 feuilles : c’est la plage optimale de semis d’espèce(s) peu concurrentielle(s). Attention, les variétés de maïs à gros gabarit ou port retombant peuvent freiner la croissance de la plante compagne.

 

Le semis de la plante compagne peut alors être : 

·      Simultané à un binage permettant de recouvrir les graines (emploi d’un épandeur à petites graines sur la bineuse, avec des descentes dirigées dans l’interrang), 

·        en passage spécifique (épandeur à rampe (type DP12) à l’avant du tracteur mais nécessitant également un recouvrement.

 

Autant de techniques à tester  ! 

 

 

 

 

1 Commentaire(s)

  1. Bonjour,
    Qu’en est il de la destruction par la suite de cette culture compagne ? Qu’ont donné les résultats depuis 2013 ? En système bio, ces associations sont peu répandues et méritent d’être expérimentées.

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