Pour assurer son activité de récolte, la SAS Lambert, située en Vendée, s’appuie sur un partenariat avec une ETA du Pas-de-Calais. Cela permet à l’entreprise de récolter jusqu’à 1300 ha par an avec du matériel de qualité, tout en sécurisant sa politique d’investissement.
Sur la côte Nord-Vendéenne, à quelques encablures de la mer, les récoltes représentent la principale activité de la SAS Lambert ETAP. Si l’ensilage et le pressage complètent le podium, c’est bien les battages qui représentent la part de chiffre d’affaires la plus importante. Pour cette activité, l’entreprise de 19 salariés est équipée de trois moissonneuses batteuses Claas. « Nous récoltons avec une Lexion 660 et une Lexion 650, équipées de coupe Geringhoff en 6,60 m repliables » détaille Philippe Lambert, le dirigeant de l’entreprise. Ces deux machines, déjà amorties, ont récemment été rejointes sur le parc par une Lexion 6700 avec coupe à tapis de 7,80 m. « Cette coupe nous permet de passer sur les cultures sensibles sans perte de récolte. Les clients sont vraiment satisfaits. En revanche, le transport est plus compliqué à gérer que nos coupes repliables » précise-t-il. Toutes cultures confondues, l’entreprise moissonne 1300 ha, dont la grande majorité est concentrée sur une période d’un mois. « Nous commençons avec les colzas entre le 20 et 25 juin. Les orges se récoltent également dans ces périodes-là. Puis, nous moissonnons le blé entre 1er et le 14 juillet, suivi du triticale, et nous finissons avant le 25 juillet avec les fèves fourragères » affirme Boris Lambert, fils de Philippe et récemment nommé directeur général de l’ETAP. En août, une machine continue de tourner pour réaliser la récolte de maïs humide stocké avec une boudineuse. Pour la récolte du maïs et du tournesol à partir de la fin septembre, la SAS Lambert est équipée d’un cueilleur à maïs 8 rangs avec broyeurs sous le rang et d’un cueilleur à tournesol.
Si les battages représentent une part importante de l’activité de la SAS Lambert, c’est grâce à un partenariat avec Claude Lefrançois, entrepreneur de travaux agricole dans le Pas-de-Calais. Chaque été, ce sont trois machines assez récentes qui descendent du nord de la France pour venir prêter main forte en Vendée. « Elles repartent le 25 juillet avec deux de nos machines pour enchaîner avec les récoltes là-haut » précise Philippe Lambert. Si ce partenariat fonctionne parfaitement depuis 2012, le vendéen aime à rappeler que tout s’est joué sur un fil. « À l’époque, j’avais loué une moissonneuse-batteuse pour développer mon activité, mais au bout des deux années prévues dans le contrat, je n’avais pas fait mon quota d’hectares et je cherchais des solutions pour la faire tourner davantage » se souvient-il. Philippe Lambert prend alors contact avec Claude Lefrançois qui recherche une machine supplémentaire cette année-là pour le maïs. D’abord pas intéressé, le nordiste finit par rappeler le vendéen en dernière minute suite à la réception de matériel non-qualitatif, mais il a besoin de la machine dans les trois jours. « Il a fallu trouver un transporteur en dernière minute pour envoyer une moissonneuse-batteuse sans chauffeur à l’autre bout de la France chez un confrère que je ne connaissais pas. C’était un peu fou, mais tout c’est très bien passé. L’année suivante, j’ai emmené la famille, qui n’était pas ravie, en vacances dans le Pas-de-Calais pour le rencontrer. Je m’en souviens bien, car le film « Bienvenue chez les Ch’ti » venait de sortir » s’amuse l’entrepreneur.
Un parc ensilage récent
Pour l’ensilage, la SAS Lambert est équipée de trois modèles Jaguar chez Claas : une 940 avec un cueilleur Kemper petites toupies 8 rangs et un éclateur classique, une 950 avec le même cueilleur, mais un équipé d’un éclateur MCC Max et une 950 avec un cueilleur orbis 8 rangs. « Nous réalisons des prestations « rendu silo ». Pour cela, nous sommes équipés avec des bennes Bonneau de 20 t et deux bennes Fliegl trois essieux à fond poussant. Cela nous permet de comprimer l’ensilage pour gagner de la place » assure Philippe Lambert.
Timothée Legrand