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Orobanche sur tournesol, comment le repérer et le combattre ?

Phénomène parasitaire très récent en France, l’orobanche est apparue dans les champs de tournesol de l’Ouest et du Sud-Ouest de l’Hexagone en 2009. Cette plante aux 150 espèces prolifère de plus en plus rapidement au point de ravager les cultures (jusqu’à 80 % !) et d’inquiéter sérieusement la filière

Qu’est-ce que l’orobanche ?

Présente dans plusieurs pays d’Europe depuis près de 150 ans, cette plante parasite n’est apparue en France que très subitement en 2009, décimant notamment plusieurs exploitations de la Nouvelle Aquitaine et des Midi-Pyrénées. 

C’est une petite plante herbacée qui peut atteindre au maximum de sa croissance une hauteur de tige de près de 50 centimètres.

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L’orobanche cumana, qui s’attaque aux racines du tournesol et qui vampirise ses ressources en eau et sels minéraux, est constituée d’une tige jaunâtre et de feuilles parfois blanches, parfois bleues, parfois violacées, selon le contexte infectieux.

La plante, qui ne contient pas de chlorophylle, prolifère très rapidement en raison de ses nombreuses graines disséminées largement au gré du vent. Elles restent dans le sol pendant dix ans et peuvent repousser d’autant leur pourvoir de germination.

L’orobanche est également connue dans d’autres formes pour dévaster les champs de colza (orobanche Ramosa) ou les cultures légumineuses (orobanche crenata).

Quels sont les symptômes de l’orobanche ?

Généralement, la plante se développe en sous-sol à proximité du tournesol et se branche littéralement sur sa racine pour pomper petit à petit toutes ses ressources. 

Son évolution suit un cursus classique inhérent à toute plante : des graines de très petites tailles, qui donnent de jeunes pousses ; s’en suit une période de floraison avant d’atteindre à maturité, la germination.

Nanisme, retard de croissance et absence de floraison touchent alors la culture de tournesol. Littéralement asséché, appauvri, le pied risque une disparition complète.

Une parcelle contaminée peut être ravagée quasiment entièrement.

Quels sont les facteurs favorables au développement de l’orobanche ?

Du grand Sud-Ouest à la Vendée, ces terres « atlantiques » sont un terreau favorable à la prolifération de l’orobanche.

Ce parasite apprécie le climat tempéré, sans pour autant apprécier les zones à fortes précipitations. Il se développe plus rapidement en cas de stress hydrique du pied de tournesol. 

Les vents forts côtiers peuvent répartir encore plus rapidement les graines.

Période de présence de l’orobanche

Généralement, cette plante parasite se développe entre mars et avril, à la période de floraison. Avant ce cycle, il est pratiquement impossible de détecter sa présence, les fleurs apparaissant assez tardivement (de la fin de l’hiver à la fin du printemps).

Les solutions pour soigner l’orobanche ?

D’un point de vue agronomique, il sera très important de limiter la prolifération et la répartition abondante des graines. Il est dont important de récolter en dernier les parcelles où l’infection s’est développée massivement. Les cannes porteuses de gênes devront absolument être enfouies.

Le matériel utilisé devra également être soumis à un nettoyage efficace et régulier.

Il est opportun de changer la culture de la parcelle l’année suivante.

La lutte phytosanitaire passe par l’utilisation d’herbicides, mais cette lutte est loin aujourd’hui d’avoir prouvé son efficacité.

Méthode d’observation de l’orobanche

L’orobanche est très difficile à détecter : ses graines sont très petites et le développement de la plante passe par une pousse de la tige en sous-sol. L’orobanche n’est vraiment détectable qu’à floraison. 

L’observation doit être constante dans les zones géographiques réputées à risques. La présence de l’orobanche doit être signalée le plus rapidement possible aux organismes compétents.

 

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