Le sucre roux continue sa folle ascension et se rapproche désormais des 20 cents/lb, niveau atteint précédemment à la fin 2013. La situation de déficit, dans lequel évolue le marché mondial avec des opérateurs partagés entre un – 8,5 Mt et un – 9,5 Mt, pousse progressivement les cours du sucre à la hausse. Le Brésil, en tant que premier exportateur mondial de sucre, fait également l’objet de toutes les attentions, particulièrement dans un tel contexte de tension des bilans.
Les opérateurs attendaient cette semaine le rapport Unica sur les conditions de production au Brésil sur la deuxième quinzaine du mois de mai. Ce rapport faisait l’objet de toutes les attentions puisque le géant brésilien a été touché dernièrement par des conditions particulièrement humides et froides pénalisant la bonne transformation des cannes à sucre en plein début de saison. La région centre-sud, une des principales régions productrices de cannes, a ainsi nettement moins produit de sucre pendant la deuxième quinzaine de moi avec 1,68 Mt contre 2,06 Mt sur la première quinzaine. L’allocation vers l’éthanol était également nettement plus élevée qu’habituellement en cette période de l’année avec 41,8 % des volumes de cannes à sucre transformés en éthanol. Bon nombre de cannes de sucre étaient impropre à la fabrication de sucre à cause d’un trop gros nombre d’impuretés induits par les pluies.
Dans un contexte de marché tendu, tout signe supplémentaire de contraction du marché, en particulier en provenance du premier exportateur mondial, ne tarde pas à se ressentir sur les prix. Malgré tout, en Europe, l’augmentation des prix, et en particulier du sucre blanc, reste modéré.
Ci-dessous, archive, récolte de cannes à sucre au Brésil.