bourrelet de terre

Michelin expérimente sur le terrain plusieurs situations pour ses pneus

A l’occasion de la journée « énergie aux champs » organisée par le Geda du Ternois (Pas-de-Calais), Michelin a rappelé l’importance du choix des pneus et l’importance du réglage de la pression pour respecter les structures tout en minimisant les consommations de carburant.

Deux exemples parlants ont été présentés à cette occasion pour comprendre la nécessité du bon choix de pneus.

Les matériels progressent, leur capacité augmente, la charge sur les pneus s’accroit. Ce constat est particulièrement vrai pour les pulvérisateurs où les cuves de 5000 litres ou plus deviennent des standards sur les matériels neufs.

Fort de ce constat, Michelin propose maintenant le pneu Spraybib de dimension VF380/90 R46 TL à destination des pulvérisateurs trainés et automoteurs. Ces pneumatiques bénéficient de la technologie Ultraflex donnant une meilleure capacité de flexion des flancs et par conséquent une meilleure portance du pneu. Les performances ont été mises en évidence par une coupe du sol montrant le tassement à des pressions différentes.

Le pulvérisateur mis en œuvre était une machine de 5000 litres cuve pleine avec une largeur de rampes de 32 mètres. Pour l’occasion, le pneu droit était un Michelin radial standard gonflé à 4 bars, le gauche était un pneu Sprayrib gonflé à 2,2 bars.

Empreinte pneu sprayrib 2,2 b.

Empreinte standard radial 4 b.

Si le sol de l’essai n’était pas un sol agricole, la démonstration est parlante. Le pneu Spraybib laisse une empreinte nettement plus faible que le pneu standard. Sur un sol agricole, le tassement est probablement moindre mais le passage successif des essieux produit des effets analogues. Choisir un pneu dont les performances permettent de limiter le tassement, présente un intérêt agronomique réel.

Une seconde présentation a été réalisée avec deux ensembles tracteur remorque identiques. Une course sur 200 m a comparé les performances de 2 montes de pneus différentes. Les deux remorques ont été chargées de 16 tonnes de blé. Les démonstrateurs ont été jusqu’à vérifier que les charges à l’essieu soient identiques sur les deux ensembles.

L’ensemble en monte standard a reçu des pneus Multibib sur le tracteur gonflé à 1,6b avec sur la remorque 4 pneus XS24x20.5 à 4 b.

Le second ensemble a été équipé de pneus VF (très haute flexion), des Xéobib sur le tracteur (avec le fanion Michelin sur la photo) gonflé à 0,9b avec sur la remorque 4 pneus cargo Xbib gonflés à 2,3 b.

Les tracteurs sont partis à 8 km/h avec le même rapport de boite de vitesse et le même régime moteur. Au bout de 200m, le résultat est sans appel, l’ensemble équipé de pneu type VF (très haute flexion) a pris une dizaine de mètre d’avance. Seul le patinage peut en être la cause ! Bien que difficile à observer en dynamique on observe que le bourrelet de terre poussée par les roues de remorque est important au passage de la remorque (voir photo). On peut penser que les pneus cargoXbib plus résistants à la flexion et moins gonflés forment une ornière plus faible et favorise la progression de l’ensemble.

Ce gain est difficile à concrétiser pour l’utilisateur tant les situations sont variées dans les conditions d’usage de ces ensembles de véhicules. Toutefois un gain de 5 % sur les performances n’est pas négligeable et peu représenté plus d’un hectare par jour dans un chantier de travail du sol… Une expérience à méditer !

Bourrelet constitué par la terre poussée par le pneu de la remorque.

Ensemble tracteur remorque.

4 Commentaire(s)

  1. nouveauté intéressante pour les pneu de remorque, mais il faut respecter les préconisation de gonflage de michelin, surtout pour les ensembles sur la route a 40 km/h !!
    Plusieurs bennes (bleu 😉 déjà couché ou au fossé dans le Loiret !! (écho innov-agri)

  2. Coucher une remorque, pas très difficile! un essieu suiveur non verrouillé, un rond point mal négocié, un blé archi-sec, une remorque chargée à droite avec des racines ou des tubercules! tout repose depuis toujours et surtout de plus en plus sur la compétence de l’utilisateur qui est au volant et qui aura l’expérience pour négocier ces situations à risque! un chauffeur routier coûte plus de 10 000 euros à former! Combien pour un chauffeur au volant d’un tracteur agricole de 300 ch avec un remorque soit un ensemble limité à 44 T de PTRA?

  3. Ah j’oubliais aussi! Combien de remorques ont du être partiellement déchargées au télescopique dans les Coop car l’ensemble passait la barre des 50 T sur le pont Bascule. Si les chefs de silo avaient le cran de les renvoyer d’où il venait!!!

  4. Cette expérimentation par Michelin est intéressante. Je pense que tout agriculteur avec un bon panel de connaissances agricole doit savoir choisir son pneu en fonction des conditions qu’ils rencontrent chaque jour.

    Je sais que mon père achète tous ses pneus sur https://www.agriconomie.com/pieces/pneumatiques-accessoires/pneumatiques/pc1028 et il a toujours été satisfait, que ce soit au niveau des performances du pneu agricole et du prix.

    Il faut faire confiance à la personne qui te vend les pneus en espérant qu’elle ait les connaissances nécessaires en tant que vendeur de pneus car j’ai déjà rencontrés quelques problèmes lors d’acquisition de pneus dans la banlieue parisienne.

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