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Maïs, surveiller l’évolution des vols de pyrale

Avec le retour à des températures presque estivales, les stades des maïs avancent, même si le retard accumulé en début de cycle ne s’atténue pas. Pour rappel, l’année dernière à la même époque, certains maïs étaient à floraison mâle et plus majoritairement à 11-14 feuilles. Les vols des pyrales débutent ou s’intensifient globalement dans toutes les régions.

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Dans le Limousin, aucune pyrale n’est détectée pour le moment.

En Auvergne, des pyrales sont observées, avec une prévision de pic au 8 juillet 2016.

Dans le Centre, les vols de pyrales se sont intensifiés cette semaine dans toute la région.
Les vols de pyrales s’intensifient en Nord-Loire et se maintiennent dans le Sud-Loire suggérant que le pic de vol est proche.

Figure 1 : moyenne hebdomadaire de papillons par piège – BSV Centre


En Ile-de-France, c’est le début des vols dans le Sud de la région et dans la Vallée de la Marne

Figure 2 : captures moyennes de pyrale – BSV Ile-de-France du 28 juin 2016

En parcelles à risque (secteurs concernés par des attaques sur tige en 2015), les poses de trichogrammes débutent dans bon nombre des secteurs de la région.

La décision d’intervention est liée au niveau de risque évalué sur la base des dénombrements de larves effectués en parcelle à l’automne. Ceux-ci sont publiés annuellement.

Les informations relatives à la dynamique des vols servent essentiellement au positionnement des interventions selon les règles suivantes :
• début de vol : lâcher de trichogrammes qui visent les périodes de pontes (action ovicide).
• approche du pic de vol : positionnement des interventions chimiques (pyréthrinoïdes ou de Coragen) qui visent idéalement les jeunes larves au stade baladeur. Ce stade se positionne par rapport au vol (à l’approche du pic de vol) ou à l’observation de pontes (8 à 15 jours après l’observation des premières pontes).

Rappelons que, pour le secteur Beauce, la présence avérée de pyrales résistantes aux pyréthrinoïdes limite l’intérêt de recourir à cette famille chimique pour ce secteur. On privilégiera les solutions qui font appel à d’autres modes d’action (Coragen, Steward ou Succes 4) ou aux trichogrammes.

Les traitements au stade « limite passage tracteur » sont conditionnés par le stade de croissance du maïs (vers 12-14 feuilles en général).

Le point climatique

Cette campagne est marquée par un début d’été particulièrement frais et humide. Les écarts à la médiane sont largement inférieurs aux normales saisonnières quelle que soit la date de semis, sur l’ensemble des régions Centre, Auvergne, Ile-de-France, Bourgogne et Limousin (-97 à 6 DJ pour un semis du 10 avril). Ces cumuls n’ont pas été favorables à un développement rapide du maïs. Pour le moment, le maïs est principalement au stade 7-10 feuilles.

Températures

Pluviométrie

Pour les zones qui n’ont pas encore débuté les irrigations, c’est l’état hydrique du sol qui est désormais l’élément à prendre en compte pour caler au mieux le déclenchement des tours d’eau. Si les maïs sont entre 6-10 feuilles, l’irrigation n’est pas encore nécessaire. Pour les maïs entre 10-14 feuilles qui ont atteint le début de la sensibilité au stress hydrique, l’irrigation peut se faire en fonction du sol.

A l’approche de la floraison, le maïs rentre dans sa phase de plus grande sensibilité au stress hydrique : de sortie de la panicule jusqu’au stade limite d’avortement des grains (environ 3 semaines après la floraison femelle).

 

Yann Flodrops (Arvalis – Institut du végétal)

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