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Cette fin de campagne est très surprenante. Les valeurs relevées dans les différents sites de l’est de la France sont la conséquence du climat que nous avons connus ces derniers mois. La carte du bilan hydrique potentiel, c’est-à-dire la différence pluie – ETP, l’illustre bien.
Les premières récoltes ont déjà eu lieu, en particulier pour des maïs cornés (contrat semoulier). Le plus souvent implantés en sol profonds mais non irrigués. Ces maïs présentent des rendements honorables pour l’année (80 à 100 q/ha) mais bien sûr nettement en retrait par rapport aux années précédentes.
Quand récolter ?
Les maïs les plus stressés par le déficit hydrique doivent être récoltés dès que possible. Il n’y a rien à attendre en matière d’économie de séchage car, la plante étant morte, la dessication est maintenant purement mécanique (effet du vent et de la chaleur). Perdre des points d’humidité prendra du temps et sera contradictoire avec une récolte dans de bonnes conditions car le mauvais temps peut… et va revenir.
Les maïs en bon état végétatif continuent à perdre de l’eau. Du 1er au 7 septembre, on a mesuré une diminution de 4 points d’humidité en moyenne des divers lieux suivis en Alsace. Si les plantes présentent un bon état sanitaire de la tige et de l’épi, on peut continuer à profiter du séchage naturel, mais il faudra bien commencer un jour et cela peut être prudent d’étaler sa récolte. En fait, chaque parcelle est un cas particulier (variété, date de semis, alimentation en eau…) et on jugera en fonction des conditions présentes. La présence de maladies telles que le Coup de Feu Fusarien (CFF), de casse de tiges sous épi dues à la pyrale… alertent et aideront pour prendre la décision de faire venir la moissonneuse. Les primes incitatives pour les récoltes précoces, proposées par les OS sont aussi un plus, non négligeable, qu’il faut bien prendre en compte.
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| Sénescence précoce ou « coup de feu fusarien » du à Fusarium section liseola (appelé moniliforme). | Casse de la tige due à la pyrale. | Trou causé par la pyrale avec développement de fusarium. |
Les mesures d’humidité du grain réalisées dans nos essais variétés donnent une indication de l’état de maturité des maïs de la région. Il s’agit d’humidités manuelles (obtenues après égrenage d’épis) auxquelles on rajoute au moins deux points pour se rapprocher de l’humidité machine. Des mesures de poids des grains sont faites dans quelques situations types. Elles indiquent l’état du remplissage des grains et le potentiel déjà atteint. Les parcelles alsaciennes font parties du réseau Arvalis – Cara.
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