Pour l’Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (l’UGPVB représente 28 groupements bovins, porcins et pondeuses), la possibilité accordée par la Commission européenne se se voir reconnaître en tant qu’association d’organisation de producteurs (AOP) constitue une formidable chance de pouvoir moderniser leurs structures d’élevage.
C’est ce qu’ont dit ses dirigeants il y a quelques jours lors de l’assemblée générale de l’Union. Une AOP aurait la capacité, par des mesures de gestion (allongement de vide sanitaire en pondeuses, exportation de porcs vifs en période d’excédents, etc.), d’agir sur le marché pour orienter les cours. Elle aurait aussi la légitimité pour convaincre les groupements de producteurs de porcs de présenter plus d’animaux à la vente au Marché du Porc Breton qu’aujourd’hui, et ainsi renforcer le prix du porc.
« Il faut qu’a minima nous obtenions le prix allemand », souligne le président de l’UGPVB, Michel Bloc’h.
Aujourd’hui, la cotation française est systématiquement inférieure. Une association d’organisations de producteurs reconnue par Bruxelles présenterait un autre intérêt, stratégique celui-là : l’accès à des co-financements européens via des programmes opérationnels sur des thématiques générales (bien-être animal, production d’énergies renouvelables dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, qualité et traçabilité des produits, etc.) pour moderniser le parc de production.
L’UGPVB dermande dès à présent aux responsables des groupements adhérents de formuler leurs orientations futures qui nourriront le plan stratégique demandé par la Commission européenne à chaque Etat-membre pour définir la Pac 2021-2027.
Ci-dessous, truies et porcelets. Une AOP permettrait d’accompagner la modernisation des élevages de porcs.