Comme WikiAgri l’avait laissé entendre dès le 20 septembre, l’étude anti OGM présentée par Gilles-Eric Séralini a été invalidée par l’ensemble des instances officielles, tant françaises qu’européennes.
L’Anses (agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail) et le HCB (haut comité des biotechnologies) ont logiquement suivi l’avis de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments), mais aussi d’autres agences comme le BFR (agence allemande de sécurité sanitaire) : toutes et tous ont invalidé l’étude de Gilles-Eric Séralini présentant le maïs OGM NK603 comme dangereux pour la santé.
Dès la sortie de cette étude, alors plébiscitée, WikiAgri avait indiqué à ses lecteurs toutes les limites qu’elle comportait, en ayant été menée particulièrement à charge (vous avez le lien vers notre article paru le 20 septembre à la fin de celui-ci). On pouvait toutefois craindre que l’engouement médiatique autour de cette étude n’influence les chercheurs et savants chargés de valider l’étude. Il n’en a rien été, l’esprit de la recherche, avec tout le sérieux qui le caractérise en matière de vérifications scientifiques, a finalement prévalu.
Pour autant, le ministre de l’Agriculture, l’Agroalimentaire et la Forêt Stéphane Le Foll veut « revoir les procédures d’homologation des OGM et des pesticides« , estimant que, même invalidée, l’étude de Gilles-Eric Séralini avait montré des failles dans le système d’homologation. Ce que conteste l’AFBV (association française des biotechnologies végétales) qui souhaite au contraire un message clair du ministre pour réhabiliter les OGM injustement attaqués.
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En savoir plus : https://wikiagri.fr/articles/les-limites-de-letude-anti-ogm-renforce-le-bien-fonde-des-biotechnologies/252 (notre article du 20 septembre 2012 sur ce sujet) ; http://www.lahune.info/lanses-joue-sa-credibilite-sur-son-appreciation-de-letude-anti-ogm (un article écrit pour La Hune Info qui expliquait, avant sa prise de décision, pourquoi l’Anses ne pouvait pas valider l’étude); http://www.marianne.net/OGM-l-etude-Seralini-mise-en-piece-son-auteur-sauve-du-deshonneur_a223696.html (l’une des nombreuses interprétations de la décision finale de l’Anses, en l’occurrence celle de Marianne).