L’histoire de l’entreprise Folliot, rassemble quatre générations. Elle a démarré en même temps que la mécanisation de l’agriculture à l’après-guerre et l’ETA n’a fait depuis lors que de se développer autour du service client et par la reprise d’entre- prises environnantes.
L’histoire de l’ETA Folliot a démarré en 1953 dans la Manche. C’est à cette date que Désiré Folliot, décide d’importer l’un des tout premiers tracteurs de la région. Agriculteur, il en très vite pour proposer du travail « à façon » à ses collègues. Ce démarrage qui coïncide avec le plan Marshall et les prémices de la mécanisation sera le début d’une longue saga familiale. Soixante-sept ans après, l’ETA Folliot est aujourd’hui gérée par les petits enfants du fondateur : Nadine Elisabeth et Eric Folliot. Les deux frères-et- sœurs sont associés à 50 /50 depuis la reprise des parts de l’entreprise à leur père et à leur frère en 2003. A l’époque, l’entreprise comptait trois salariés. Aujourd’hui et après trois reprises successives d’entreprises, environnantes (2012, 2015 et 2018), elle en compte dix dont Didier Folliot, le frère des associés et Thibaut, le fils d’Eric.
Les agrandissements successifs ont été réalisés essentiellement dans le but de pouvoir mieux amortir les matériels et limiter les effets de l’érosion de rentabilité des prestations dans ce secteur très concurrentiel des travaux agricoles. Cependant, afin de pouvoir pleinement profiter de ces économies d’échelle, les associés décident de rapatrier l’ensemble des leurs activités sur un nouveau site. C’est ainsi qu’en mai 2017, l’entreprise familiale déménage à Montabot pour 2000 m² de hangars, d’atelier et de bureaux tout neufs à un jet de pierre de son site historique. « D’un point de vue opérationnel cela nous a fait gagner en productivité l’équivalent d’un salarié supplémentaire », estime aujourd’hui Eric qui ne regrette pas ses nouveaux locaux.
« Les clients ont parfois eu peur de nous voir grandir, mais ils nous ont suivi car nous avons continué d’avoir la même politique de proximité, de qualité et de service », complète Nadine-Elisabeth. Dans cette région vallonnée et bocagère dominée par l’élevage laitier, l’ETA s’est développée autour des travaux agricoles généralistes, les travaux de récoltes de céréales, de maïs, l’épandage de chaux et les travaux de la chaîne verte. « L’activité herbe particulièrement est en croissance », constate Eric. L’entreprise est par ailleurs historiquement diversifiée dans les travaux publics. « Je n’ai jamais connu l’ETA sans un tractopelle », souligne l’entrepreneur. L’ETA Folliot assure également des activités de débroussaillage, un service d’assainissement individuel via la compagnie des eaux locale. Il y a un an elle a investi dans une pelle à sécateur.
Ensileuse grande largeur 12 rangs, semoir de précision grande largeur avec modulation et coupure de tronçons, aplatisseur de céréales, récolte des menues pailles… L’entreprise a su se développer en anticipant les demandes des clients. « Dans notre métier, il faut être à la fois très bon sur le service et sur le prix ! Et aujourd’hui, le service cela passe en partie par la technologie. Cependant c’est très rare que les clients expriment directement leurs attentes. C’est à nous d’être précurseurs et d’anticiper en misant sur les pres- tations qui vont leur apporter de véritables gains », explique Eric Folliot. Cette orientation vers le service s’illustre non seulement dans le matériel, mais surtout dans l’équipe de 10 chauffeurs tous confirmés en CDI. Lors des embauches, les entrepreneurs misent beaucoup plus sur la motivation que sur le diplôme. C’est au sein de l’ETA que les salariés sont formés et qu’ils acquièrent cette culture de la qualité du service client.
Texte et photos: Alexis Dufumier