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Dans son rapport mensuel très attendu par les marchés, le ministère a revu à la hausse de plus 2 Mt sa précédente estimation, « en raison d’une augmentation de l’offre et d’une baisse de la consommation » de blé.
Si l’abondance de la dernière moisson était déjà connue, la « grande surprise » vient plutôt « des prévisions de surface de blé d’hiver pour la prochaine récolte aux Etats-Unis », estime Sébastien Poncelet du cabinet Agritel. Les emblavements sont revus en baisse de 7 % en moyenne, « alors que les plus pessimistes s’attendaient à 3 % ». En cause probablement, « les stocks élevés qui découragent les agriculteurs » américains de semer du blé, explique l’analyste.
« On avait déjà des semis de blé en baisse en Ukraine, des problèmes de sécheresse en Inde, un coup de gel dans les Etats baltes… peut-être que l’offre de blé ne sera pas si grande lors de la prochaine campagne » 2016-17, envisage Damien Vercambre de la société Inter-Courtage.
Ces prévisions pourraient pousser les fonds spéculatifs, qui avaient vendu récemment beaucoup de leurs positions sur le blé, à revenir aux achats et donc à faire remonter les prix, estiment les analystes.
Les cours du blé étaient en forte hausse à la Bourse de Chicago dans la foulée de la publication du rapport.