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Les scutigérelles

Les scutigérelles représentent un ensemble de millepattes de la famille des myriapodes connu pour se cacher de la lumière et se développer en sous-sol. Scutigerella immaculata (pour sa couleur blanc immaculé voire translucide) est dotée de douze paires de pattes à l’état adulte et dispose de longues antennes caractéristiques le démarquant d’autres familles de millepattes.

Polyphage, il s’attaque généreusement aux racines et graines de tous les types de cultures, petites ou grandes. Il reste toutefois très souvent inféodé à sa parcelle.

C’est un millepatte qui vit en sous-sol au travers de fissures et galeries, puisqu’il ne supporte que très difficilement la lumière. Sa présence en surface est furtive.

Très présent en Nouvelle Aquitaine, l’insecte peut également être recensé dans les régions Centre Val de Loire, Bretagne, Pays de la Loire et Occitanie. Plus rarement dans les autres régions françaises.

Cycles du développement des scutigérelles

Il faut savoir que les scutigérelles peuvent vivre jusqu’à quatre ans, une durée de vie assez considérable pour un myriapode. La ponte a lieu au printemps ou quand les températures dépassent 10 ° C. La larve va compter 6 pattes au premier stade et chaque mutation lui octroie une paire de pattes supplémentaires jusqu’au stade 7 correspondant à l’état adulte.

Il faut environ deux mois pour la réalisation des sept stades.

Les types de cultures touchées

Polyphage, scutigerella Immaculata peut donc s’attaquer à tous les types de culture. Mais il a quand même quelques prédilections, notamment pour le maïs et la betterave.

Il est aussi couramment observé dans les serres et les sols maraîchers où il s’attaquera aux racines des légumes comme les haricots, les carottes ou encore les épinards.

Les dégâts causés par les scutigérelles

Les scutigérelles peuvent entraîner la disparition quasi-totale de plantes sur des secteurs de parcelle ou rendre certains rangs beaucoup plus atrophiés.

Si les attaques de scutigérelles sont précoces, les jeunes plants peuvent être anéantis dans le plus grave des cas. La plupart du temps, les dégâts entrainent un affaiblissement général. Portée sur maïs, ce dernier deviendra violacé.

L’attaque des radicelles des jeunes plants aura en outre un effet collatéral : les végétaux colonisés seront touchés par des carences hydriques.

Quand et comment intervenir contre ce ravageur ?

Difficile à observer car vif et préférant l’obscurité, ce sont surtout les traces et dégâts laissées par Scutigerella Immaculata qui permettent de détecter sa présence, généralement en foyers.

Il faudra en particulier s’enquérir de l’état des radicelles ; leur consommation est une piste. La présence du millepatte peut être détecté en immergeant la racine et la terre qui l’entoure, dans une bassine ou un seau d’eau.

Les scutigérelles sont sédentaires et s’installent au même endroit pour plusieurs années. Il est donc opportun d’appliquer un mode opératoire agronomique pour s’en débarrasser. La lutte passe d’abord par un travail du sol afin que ce dernier ne soit pas soufflé. L’élimination des résidus de culture vivaces doit également être envisagée.

La fertilisation (avec engrais starter) représente également un atout : elle renforce les défenses des racines et donc leur résistance aux attaques.

S’il n’existe pas d’insecticides véritablement efficace pour la lutte curative, il est bon d’anticiper un insecticide à micro-granulés dans les raies de semis.


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