Monsieur le Président,
C’est avec une grande assiduité que j’ai écouté vos vœux à la presse et je n’ai pas pu m’empêcher de faire le rapprochement avec la situation des paysans.
Vous vous dites « engagé dans un combat commun » pour assurer « la valorisation de la presse » car « tous les messages ne se valent pas » de même que tous les produits alimentaires ne se valent pas ! Certains médias sont sous influence de « certains pouvoirs étrangers », tout comme notre industrie agro-alimentaire !
Vous avez fait allusion à « la culture du doute ». Nous, les paysans, nous subissons maintenant cette suspicion au quotidien.
Puis-je espérer que votre motivation soit la même pour sauver l’agriculture française ? Conscientes du réel problème face aux centaines de suicides des agriculteurs les autorités ont décidé d’instaurer les états généraux de l’alimentation (pour plus de clarté) mais, à la question d’un député sur ses marges, Monsieur Bigard (junior) lui répondra par un rictus jouissif de maître du jeu, intouchable… Pour ceux qui avaient encore un doute nous avons donc eu droit en plus à un total mépris filmé en direct.
Vous nous parlez de « démocratie », de « respect », de votre intérêt pour « le destin des citoyens », il est toujours agréable d’entendre de belles paroles !
 Monsieur le Président, quels sont vos réels vœux ? Quel est le destin que vous réservez à vos 
« citoyens-paysans » ?
Mes vœux à moi seraient que vous évitiez de finir de nous vendre par toutes sortes de contrats. Le pouvoir ne brille que par sa capacité à être juste malgré les difficultés.
Veuillez agréer, Monsieur Le Président, l’expression de ma haute considération.
« Un paysan parmi les autres »
Dominique Pipet
éleveur de bovins à Charroux (Vienne).
Du même auteur, articles déjà parus sur WikiAgri : https://wikiagri.fr/tags/dominique_pipet
Ci-dessous, les voeux à la presse d’Emmanuel Macron :
L’illustration ci-dessous est une copie d’écran de la vidéo des voeux à la presse. 
Par Dominique Pipet
J'ai 59 ans, je suis éleveur bovins sur la commune de Charroux dans la Vienne. J'ai participé à la marche des éleveurs en 1996 (marche de l'espoir).
Je suis en colère face à la situation que nous subissons depuis des années. 
