Le Japon apparait comme le deuxième importateur de blé en Asie, car du fait de sa faible activité agricole il se doit d’importer plus de 90 % de sa consommation. Dans ce contexte des inquiétudes apparaissent quant à la baisse du yen.
En effet même si le gouvernement japonais s’est toujours défendu de manipuler les cours de sa devise, le Premier ministre a laissé entendre ces derniers mois que le pays voulait faire baisser nettement le yen pour soutenir les exportations de produits manufacturiers. Ainsi le yen se déprécie fortement depuis 3 mois atteignant même 94.44 face au dollar cette semaine, niveau au plus bas depuis mai 2010.
Cependant, dans un schéma logique, une baisse de la devise pousse les exportations, mais à l’inverse, freine les importations qui deviennent « plus chères », d’autant plus avec l’augmentation des prix du blé sur 2012. Cette hausse des prix devrait être répercutée par le gouvernement japonais qui réajuste le prix des matières premières 2 fois dans l’année. Ainsi les cours du blé sur le marché intérieur pourraient être revus en hausse de 10% par rapport au cours actuel de 50 130 yens soit plus de 410€/t, un niveau historiquement élevé qui mettrait à mal un pan de la filière agro-alimentaire japonaise.