L’origine française reste mal défendue sur les linéaires pour les produits à base de porc. D’où des actions de la part éleveurs. Avec vidéo en fin d’article.
En adoptant, mercredi 11 février, une résolution visant à demander à la Commission européenne de faire rapidement des propositions législatives sur l’étiquetage obligatoire du pays d’origine de la viande incorporée dans les plats transformés, le Parlement européen a ravi les éleveurs de porcs.
En leur nom, les Jeunes Agriculteurs du Finistère ont mené, samedi 7, des actions dans quelques hypermarchés de leur département en ciblant les rayons de la charcuterie en libre-service. Objectif : cibler les marques nationales qui ne font mention d’aucune origine de la viande qui les composent et en ouvrant un site internet et une page Facebook (liens en fin d’article).
Il existe en France, depuis 2010, un accord interprofessionnel volontaire sur l’origine de la viande et l’interprofession. Inaporc suit son application de façon régulière. Dans son dernier rapport (décembre 2014), Inaporc a observé que 51,8 % de 6850 références différentes indiquaient l’origine de la viande, française ou européenne. Une mention en progression de 5,1 % sur six mois. 68,3 % des marques de distributeurs font figurer la mention, mais seulement 37,8 % pour les marques nationales.
La tâche paraît donc immense. C’est la raison pour laquelle les professionnels de la filière, sans attendre l’étiquetage obligatoire, demandent un effort aux distributeurs. L’Union des groupements bretons a ainsi demandé, mardi 10, que “la grande distribution (crée) dans (ses) magasins des rayons Origine France (né, élevé, abattu et transformé) pour les produits à base de porc”. Elle a adressé un courrier aux présidents de tous les groupes de distribution français.
En savoir plus : https://www.facebook.com/pages/Viande-de-Nulle-Part/429858457164673 (page Facebook « viande de nulle part ») ; http://viandedenullepart.com (site internet « viande de nulle part »).
Notre illustration est une copie d’écran de la vidéo ci-dessous. 
Par Franck Jourdain
