Les productions de blé dans l’hémisphère nord ont nettement rebondi en 2013 par rapport à 2012 notamment sur le bassin mer Noire où la production s’affiche à 89 millions de tonnes contre 64 millions de tonnes l’an passé. Cependant, compte-tenu des niveaux de stocks très faibles chez les principaux pays exportateurs, le rebond des disponibilités à l’export en Amérique du Nord, en Europe et sur la mer Noire reste limité.
Dans ce contexte, les potentiels de production de blé de l’hémisphère sud pourraient être déterminants pour l’évolution des cours du blé. Ainsi, la vague de froid qui touche actuellement l’Argentine et les dégâts du gel sur le blé brésilien inquiètent les opérateurs quant à l’autosuffisance de l’Amérique Latine en blé. On remarquera d’ailleurs que le Brésil, 3ème importateur mondial de blé, manifeste d’ores et déjà un intérêt acheteur prononcé pour le blé US.
Face à des disponibilités à l’export relativement limitées, la demande sur la scène internationale reste forte. La Chine, qui jusqu’à présent était autosuffisante en blé, joue un rôle de plus en plus important sur le commerce mondial de cette céréales. L’orgre chinois prévoit ainsi d’importer entre 8 et 10 millions de tonnes, ce qui le place au premier rang des pays importateurs. Notons, tout de même, que ces tensions sur le marché du blé pourraient être tempérées par un bilan mondial en maïs particulièrement lourd.