En un mot, oui ! Ce n’est pourtant pas tous les jours que le ministère de l’Ecologie et du Développement Durable adresse une gentillesse aux paysans. Leur première étude portant sur le contenu carbone du panier des ménages a cependant de quoi faire des paysans de véritables modèles : non seulement ils sont infiniment plus « sobres » en carbone que leurs concitoyens, mais en plus leurs productions végétales font baisser la moyenne des caddies. Carton plein, donc.
Si le panier d’achat moyen de chaque français pèse, tout compris, 700 « vrais » kilos, et 1.4 T équivalent CO2, les fruits et légumes font baisser cette moyenne, représentant 20 % du poids de ce panier, mais seulement 7 % de son contenu carbone; c’est moins que les emballages ! Quant au pain et aux céréales, leur poids réel équivaut à leur contribution en CO2. Bilan moins flatteur pour les viandes, pour lesquelles 1 kg sur la balance représente en moyenne 4 kg de CO2. Reste un fait, désormais établi par l’Ademe et le gouvernement : les productions végétales font baisser les émissions moyennes de CO2 des Français.
Mieux, un agriculteur adopte un mode de consommation plus responsable que ses concitoyens : « Le contenu carbone annuel du panier d’achats d’un retraité est supérieur de près d’un quart à la moyenne. Il est au contraire nettement inférieur pour un agriculteur (- 23 %) ou un ouvrier (- 15 %). » L’autoconsommation y joue sans doute un rôle, mais s’agit-il de la seule explication ?
Une étude menée sur 20 000 ménages à retrouver à cette adresse : http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Point_Panier_carbone_V8_03_04-1-3.pdf
Par Benjamin Masson
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