Depuis deux ans, le groupe Reitzel relance la filière française du cornichon avec des agriculteurs à travers sa marque Jardin d’Orante, distribuée en grandes surfaces.
« Le made in France » ressuscite des filières pour lesquelles la question prix payé par le consommateur n’est plus alors une priorité. Les entreprises ont dorénavant les moyens technologiques pour rendre la transformation des produits agricoles suffisamment rentable pour compenser le coût de leurs approvisionnements auprès des agriculteurs qui les fournissent.
Depuis deux ans, le cornichon est de nouveau cultivé dans la Sarthe plus de vingt ans après sa disparition dans ce département, et pratiquement (à une exception près dans l’Yonne) en France. Les acteurs de cette reconquête s’appellent Olivier Corbin, agriculteur dans la Sarthe, Sandrine Denoual directrice « activité GMS » de Reitzel et Thierry Cotillard, président d’Intermarché. Sur www.cornichonsfrancais.fr, vous pouvez retrouver toutes les étapes de cette reconquête.
Il y a encore 25 ans, les cultures d’asperges, les fraises ou le tabac faisaient vivre, comme celle du cornichon, des milliers de petites exploitations familiales sur des surfaces modestes.
Aujourd’hui, ces cultures sont parfois réduites à peau de chagrin certaines ont même quasiment disparu. C’est justement le cas de la culture du cornichon. Outre dans la Sarthe, elle était aussi très répandue dans le Loir-et-Cher, et en Sologne en particulier. Des polyculteurs éleveurs y voyaient un moyen de diversifier leurs revenus.
Aujourd’hui, les cornichons sont le plus souvent importés d’Inde et d’Europe centrale. Leur verdeur et leur tendreté masquent des techniques culturales souvent sans rapport avec les règles auxquelles sont soumis les agriculteurs français.
Face à la concurrence étrangère et au coût bonmarché de la main-d’oeuvre salariée pour cueillir ces légumes, des filières entières, livrées à elles-mêmes, se sont effondrées en France. Elles ont entrainé dans leur sillage la fermeture d’établissements industriels pourvoyeurs d’emplois en zones rurales.
Nos concurrents sont parfois nos voisins les plus proches. En Allemagne, il n’existait pas, encore récemment, de salaire minimum. Depuis des années, le pays a recours au travail détaché en détournant quelque peu les règles européennes. Les productions de fraises et d’asperges, entre autres, ont explosé tandis que les surfaces cultivées ont fortement diminué en France.
Ces excès sont peu à peu corrigés avec entre l’instauration d’un smic horaire en Allemagne et l’annonce d’une révision prochaine de la directive européenne sur les travailleurs détachés. Mais le mal est fait, certaines productions ont disparu à jamais de nos campagnes…
Aujourd’hui, les cornichons reviennent, qui s’en plaindra ?
En savoir plus : http://www.cornichonsfrancais.fr (le site du jardin d’Orante) ; https://www.groupe-reitzel.com/fr/notre-entreprise/la-filiere-cornichons (l’histoire de la filière cornichons selon le groupe Reitzel).
Notre illustration ci-dessous est une copie d’écran de la première vidéo qui suit.
Ci-dessous, deux vidéos éditées par le jardin d’Orante sur le cornichon à nouveau produit en Sarthe.