Pour la campagne 2018/19, les analystes prévoient des exportations ukrainiennes de céréales en hausse. Elles pourraient atteindre les 44 millions de tonnes (Mt), contre 40,5 en 2017/18. Derrière cette trajectoire globale, se cachent une diminution des exportations de blé tendre et une forte augmentation des exportations de maïs.
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La production de blé tendre est en baisse par rapport à l’an dernier en Ukraine, passant de 27 Mt à 25,5 Mt. Un chiffre qui correspond à la moyenne quinquennale du pays.
La sécheresse en cours de campagne a pénalisé le rendement, et la qualité a été dégradée par des conditions humides à la récolte.
Les exportations de blé tendre sont prévues aux alentours de 16 Mt, soit une baisse d’environ un million de tonnes par rapport à l’an passé. Sur ce volume, environ 50 % serait de qualité fourragère.
A fin octobre, le rythme d’exportations confirme cette baisse de volume, avec près de 7 Mt chargées, contre 8,7 Mt l’an passé à la même date (figure 1).
L’Indonésie (1,5 Mt) et les Philippines (1,2 Mt) représentent à eux seuls 40 % des exportations du blé ukrainien. A partir du mois de novembre, on devrait le voir arriver sur le Maroc, étant à date le plus compétitif.
Figure 1 : rythme d’exportations du blé tendre Ukrainien (en kt) depuis trois campagnes
La production d’orge ukrainienne est au plus bas depuis 5 ans, avec 7,6 Mt récoltées selon l’USDA, contre près de 9 Mt en moyenne triennale. Cela résulte à la fois d’une baisse des surfaces semées, mais aussi du rendement.
Cependant, les exportations devraient subir une baisse moins importante, puisque la demande chinoise en orge ukrainienne est forte. Ainsi, elles pourraient tout de même dépasser les 4 Mt.
Les perspectives pour le maïs ukrainien sont très réjouissantes. Avec une production record, qui dépasse les 30 Mt, le disponible exportable pourrait atteindre les 25 Mt. Les voyants sont au vert, notamment grâce à une demande chinoise en hausse (résultant de la guerre sino-américaine), une compétition moins importante avec la Russie (qui a un disponible exportable en dessous de sa moyenne quinquennale) et des déficits de production de maïs en UE. Cette dernière aura besoin d’importer davantage de maïs sur cette campagne.