Les ravages du loup sur les troupeaux, on en parle régulièrement, mais en zone montagneuse. Seulement voilà qu’aujourd’hui le prédateur est suspecté (ce n’est pas encore officiel) d’être à l’origine de 5 attaques ayant fait 50 victimes chez les ovins du département de… l’Aube !
L’Aube, comme vous le savez, c’est à mi chemin entre les Vosges (ou le Jura) et Paris. Oh, il existe bien quelques vallonnements, qui semblent d’ailleurs propices au refuge des responsables des attaques. Mais globalement, on est tout de même en plaine.
Jusqu’à présent, les problèmes de grands prédateurs se posaient en montagne. Loup dans les Alpes ou les Vosges, ours ou vautours dans les Pyrénées… De nombreux troupeaux ont été attaqués, avec très souvent des victimes, moutons ou brebis à moitié dévorés, sans parler du stress qui prend le reste du troupeau après une attaque d’où des troubles comportementaux.
Le problème consiste sempiternellement à se poser la question du droit au retrait des prédateurs, comprenez du nombre d’individus qui peuvent légalement être chassés. Une question si controversée entre éleveurs et différentes associations écologistes, que l’Etat au milieu a souvent du mal à prendre des décisions, ou tardivement.
De fait, le loup prend de l’envergure, en terme de territoires. Je suis incapable de vous dire comment il traverse des autoroutes ou des voies ferrées, mais le fait est là, il se déplace, étend son influence sur des zones géographiques de plus en plus vastes. Alors qu’il y avait sans doute la possibilité de juguler le problème à sa source, en prenant en son temps les décisions qui s’imposaient.
Dans l’Aube, sa présence a été détectée dès l’hiver. Mais à ce moment-là, les troupeaux étaient à la ferme, et ne risquaient donc pas grand-chose. Les attaques sont donc récentes, avec le retour des beaux jours. En très peu de temps, 5 attaques ont été recensées, avec 50 bêtes tuées ou blessées dans un état tel qu’elles sont mortes peu après.
Selon les autorités, la possibilité d’un chien errant reste d’actualité. Pour autant, les trois éleveurs dont les troupeaux ont été décimés n’ont guère de doutes. Ils doivent pourtant attendre, avant de remplir leurs formulaires de demandes d’indemnisations, que l’Aube soit reconnu comme zone sinistrée par le loup. Des études d’ADN sont en cours pour identifier officiellement l’agresseur. « Ce qui peut prendre des semaines« , soupire un éleveur aubois. Encore du temps qui passe, que le loup met à profit pour poursuivre sa route. Peut-être qu’un jour il finira par lui-même frapper à la porte des décideurs parisiens…
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L’image ci-dessous est une simple illustration, la photo n’a pas été prise dans l’Aube.
Le mot « ravages » fait écho aux pertes annoncées, et au stress subi par le reste des troupeaux. On peut effectivement en trouver un autre, la sémantique est toujours discutable en soi. Merci beaucoup pour votre éclairage, nous sommes pour le débat sur WikiAgri. Juste un détail, le lien que vous fournissez semble ne pas fonctionner ?
Le loup c’est tout nouveau en France, 20 ans.
Il serait temps de profiter des différentes études réalisées à l’étranger, américaines, canadiennes afin d’en savoir plus.
Lynda Brooks, naturaliste anglaise, a su réunir ces différentes études et les traduire fidèlement, et celà fait froid dans le dos !
http://www.kairn.com/fr/milieu-montagne/89034/loup-fin-du-mythe-il-s-attaque-a-l-homme-et-tue.html
Quand à la situation « agricole » en France par rapport au loup, le séminaire de Valdeblore 06 du début du mois vous en dira plus long.
yéti05, Berger salarié.
Le lien est ici:
http://naturenvironnement.over-blog.com/article-loups-vosgiens-deux-individus-en-migration-vers-la-haute-marne-113365796.html
Concernant, Lynda Brook, le rapport de stage de l’étudiante est malheureusement emprunt, d’erreurs grossières, de fortes contradictions, voire de désinformations notoires comme le prouve cette analyse objective:
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Vous ne semblez pas connaître la définition du mot « ravage », je ne pense pas dans l’instant qu’un éleveur du département soit mené à la ruine par le loup.
Tout le monde sait aujourd’hui que le tir (improbable) du loup ne change rien. Les faits connus de déplacements des effectifs vosgiens, auraient du alerter les syndicalistes concernés. Qu’on-t-ils fait pour préparer le retour du prédateur. Rien, je pense.
La solution passe par l’organisation des aires de pâturages, la présence de chien de protection, la présence humaine, en partie seulement.Et surtout la transparence complète sur le dossier, les analyses « adn », quel que soit le résultat, ne changeront rien, à son retour, peut-être provisoire. L’article ci-dessous date de 2012, qui s’est préparé?
http://naturenvironnement.over-blog.com/article-loups-vosgiens-deux-individus-en-migration-vers-la-haute-marne-113365796.html
Une gestion prospective et de développement de l’espèce est également indispensable, tout comme un système d’alerte aux éleveurs, le loup est mobile, il ne cherche pas systématiquement l’ovin, ou le bovin.
Le déni du loup mène l’éleveur aux pertes et le loup au fusil….mais c’est bien l’éleveur qui subit, sa présence, en attendant que les faits soient reconnus, alors que tous les « profs » savent de quoi il en retourne.
A l’arrivée de loups, on parle, de chiens, voire de renards, ici le lynx n’est pas concerné, sinon, le félin serait également évoqué, puis on nous parle d’adn, il faut parfois des années pour obtenir une certitude « administrative »
en attendant, comme depuis décembre 2012, un temps très précieux est perdu….c’est assez regrettable, non?