Originaire du continent eurasiatique, et connu également sous le nom de “gaillet accrochant” ou de “gratte-cul”, le gaillet gratteron (du latin galium aparine) est une plante herbacée annuelle hivernale qui appartient à la famille des Rubiacées.
Connue pour ses vertus médicinales et pour son appartenance à la famille des caféiers, cette adventice est très commune sur l’ensemble du territoire français et dans le monde entier. Avec une préférence notable pour les sols calcaires, argileux, limono-argileux et limoneux, et au pH basique et pour les zones ombragées, elle se développe partout sur tous types de sols frais et riches en azote (plante thérophyte) des champs cultivés, des friches rudérales, des haies et des villes.
Au stade de plantule, le gaillet gratteron possède une tige, des feuilles verticillées et linéaires, de grands cotylédons elliptiques et pétiolés. A l’âge adulte, la tige quadrangulaire mesure entre 30 et 120 cm, est ramifiée et dispose de petits crochets pour s’accrocher aux plantes voisines. Les longues feuilles étroites, verticillées et rugueuses sont regroupées par 6 ou 8. Ses fleurs sont petites et blanches, regroupées jusqu’à 7. Ses fruits sont bruns, globuleux et en akènes, regroupés par deux et couverts de crochets mesurant 2 à 3 mm.
La période de germination de cette annuelle hivernale court de septembre à mars, avec une température optimale de 2 à 13°C. Le gaillet gratteron fleurit de mai à octobre et entame sa période de maturation en juillet, jusqu’en novembre.
La levée est échelonnée, et la plante germe dans les 2 à 5 cm (une profondeur de levée qui peut atteindre les 20 cm), les semences de surface sont perdues car le gaillet gratteron a une photosensibilité négative.
La persistance de son stock semencier est réputée moyenne et la plante produit 500 à 5000 graines/pied, ce qui la rend très invasive.
Cette adventice annuelle est présente dans les vignes mais surtout dans les cultures d’hiver (protéagineuses, céréales, céréales à paille, colza) et dans les cultures de printemps (pomme de terre, cultures fourragères, orge, betterave, lin, pois, féverole) où elle peut devenir rapidement très envahissante.
Le gaillet gratteron utilise les plantes cultivées (notamment les cultures céréalières) comme tuteur pour s’élever, causant une perte de rendement pouvant atteindre 30 à 60 % puisqu’elle couche les céréales en prenant appui dessus (effet de verse) et qu’elle cause des difficultés de triage allant jusqu’à endommager la machinerie, mais aussi des pertes de semences (notamment dans les cultures d’oignons, radis et betteraves) et de l’humidité dans les lots récoltés.
On a observé un rapide développement du gaillet gratteron en quelques décennies, causé par la simplification du travail du sol, le développement des rotations de cultures d’hiver, l’absence de fauchage et d’entretien des abords de parcelle.
Poussant en même temps que les cultures en place, son éradication en est d’autant plus rendue difficile, sans compter le fait que sa dissémination est facilitée par son adhérence aux surfaces (autres plantes, vêtements, matériel agricole, animaux…).
Si les monocultures ou les rotations courtes de cultures hivernales sont à proscrire, la rotation des cultures reste le meilleur levier agronomique avec l’introduction de cultures estivales (à semer dès mi-avril pour rompre le cycle de développement du gaillet gratteron).
Le labour occasionnel, le déchaumage ainsi que les faux-semis (dès septembre) sont également des solutions efficaces.
Quant au décalage de la date des semis, cette méthode n’est pas probante sur la majorité des levées estivales.
S’il est possible, le désherbage par herbicide a prouvé son efficacité, de même que le désherbage mécanique lorsque le gaillet gratteron est encore au stade de plantule.
Enfin, l’entretien régulier des bordures de parcelles est indispensable pour éviter la prolifération rapide de cette adventice particulièrement envahissante.
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