La Chine représente 50 % de la production mondiale de porc. Début 2019, le pays est frappé par la peste porcine africaine, décimant 30 % du cheptel chinois, ayant pour conséquence une flambée du prix du porc chinois de 1.95 €/kg en mai 2019 à 4.81 €/kg en octobre 2019.
Afin de reconstituer le cheptel chinois, de nombreux investissements ont été faits dans le secteur. Ainsi, le nombre de grandes exploitations est passé de 160 000 à 180 000 depuis le début de l’année. Par rapport à l’année dernière, 59% de porcelets de plus y sont nés.
Depuis janvier 2021, le prix du porc chinois a chuté de 55 %, revenant sur des niveaux de 2.11 €/kg, en raison d’une faible demande, une augmentation de l’importation, mais également la réapparition de la fièvre porcine africaine. Les producteurs ont gardé leurs porcs jusqu’à des poids de 200 kg par animal, attendant une amélioration des prix. La deuxième vague de peste porcine a été moins violente que celle de 2019 permettant un abattage modéré.
Aujourd’hui, le cheptel porcin aurait retrouvé 96 % de la capacité d’avant l’épidémie de 2019. Cependant, les importations chinoises de porcs européens sont à des niveaux record au 1er trimestre 2021. Il est donc très difficile de connaitre la situation précise en Chine. Si les Chinois importent massivement des porcs, auprès de l’Allemagne notamment, le cours du porc devrait se maintenir. Mais cette hypothèse ne serait pas propice au cours du maïs et du soja puisque les Chinois en achèteront moins pour nourrir un cheptel plus faible.