Le froid de la semaine dernière a engendré de gros dégâts sur les vergers et les vignobles français, mais également sur les cultures. Le blé semble moins touché que les orges ou que les semis de betteraves. Concernant le colza, l’impact des gelées est encore difficile à évaluer, mais vient se rajouter sur des parcelles déjà mal en point. Larves d’altises, charançons et méligèthes mettent la pression sur des plantes affaiblies. On peut même constater des retournements de parcelles en Bourgogne.
Avec 11 % de baisse de surface, il ne devrait pas rester plus de 900 000 ha de colza cette année en France. La production de colza française qui s’établissait à 3.3 millions de tonnes en récolte 2020 devrait baisser en récolte 2021. La production européenne à 16 millions de tonnes l’an dernier est estimée à 16.7 millions de tonnes par Cocéral, soit + 4%, mais nous ne sommes pas encore à la récolte.
La pression sur les marchés reste de mise avec des cours Euronext en progression sur les différentes échéances. Le prochain point à surveiller est l’emblavement de canola au Canada. Au vu des cours élevés du canola, les intentions de semis sont en hausse, mais le sec actuel pourrait poser quelques problèmes d’implantation.
Réussir son colza pour la campagne 2024