Le Mato Grosso est la principale région brésilienne de production de soja. Elle concentre 30 % de la production tandis que l’ensemble présenté dans le cercle de l’illustration ci-dessous représente plus de 50 % des surfaces de soja.
Actuellement, les précipitations ressortent particulièrement inférieures à la normale dans cette région ce qui inquiète les opérateurs. En effet, les semis sont terminés et les levées se sont faites dans de mauvaises conditions, forçant les agriculteurs à ressemer par endroit.
Par ailleurs, les cultures levées ont maintenant atteint le premier stade de développement et sont donc particulièrement sensibles au déficit hydrique. Selon le Mato Grosso Institute of Agricultural Economics, 32 % des sojas seraient dans un état bon à excellent, soit un niveau particulièrement faible alors que 43 % sont dans un état allant de mauvais à très mauvais. Par endroits, ce dernier pourcentage peut monter jusqu’à 70 % des cultures.
Il est encore trop tôt pour parler avec certitude de forte dégradation du rendement final alors que les récoltes ne se feront qu’en mars prochain. Néanmoins, les cultures devraient être fortement pénalisées. Ainsi, alors que les premières estimations de production, fondées sur des estimations de rendement moyen et de surfaces officielles, tablaient sur un niveau entre 100 et 102 Mt, les opérateurs tablent désormais sur un chiffre plus pessimiste, compris entre 95 et 100 Mt.