Après une campagne 2016/17 en demi-teinte pour le blé tendre français en Algérie, faute de quantité et de qualité, les exportations tricolores sont de nouveau dynamiques en cette première partie de campagne 2017/18.
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En Algérie, c’est l’OAIC (Office Algérien Interprofessionnel des Céréales), organe de l’Etat, qui est chargé de l’approvisionnement en blé du pays. Bien qu’une production de blé tendre existe en Algérie, la céréale n’est que très peu collectée, et celle-ci a donc peu d’impact sur le volume d’importation du pays, situé aux alentours des 6,6 Mt.
Habituellement, le blé français représente 75 % des importations de l’Algérie (figure 1) notamment grâce à un blé qui répond aux exigences de la meunerie algérienne. Mais en 2016/17, la part de marché du blé français a chuté sous la barre des 50 %, profitant ainsi aux blés allemands, américains et argentins.
Figure 1 : évolution des parts de marché du blé tendre français en Algérie
Source : France Export Céréales
Sur les 5 premiers mois de la campagne d’importation 2017/2018, qui se déroule de juin à mai en Algérie, la France a livré près d’1,6 Mt contre 1,3 Mt l’an dernier à la même époque. La France retrouve donc des couleurs sur ce marché, représentant 66 % des importations du pays contre 55 % à fin octobre 2016. Et c’est essentiel pour l’origine française pour qui les exportations vers l’Algérie représentent en ce début de campagne plus de 65 % de son débouché vers les pays tiers !
Mais attention, sur les prochains mois de la campagne 2017/18, la concurrence risque de s’accentuer. Car si l’Allemagne ne semble pas en mesure de pouvoir réitérer son volume de l’an dernier (890 kt), les Etats-Unis et l’Argentine sont déjà bien présents sur ce marché. Plus de 350 kt de blés US ont été déchargés entre juin et juillet en Algérie, et plus de 250 kt de blés argentins sont en cours d’acheminement vers ce pays. Pour la seconde partie de campagne, il faudra donc surveiller de près les déchargements américains et argentins. Mais l’objectif de dépasser les 4 Mt exportées pour les blés français semble cependant atteignable au regard des prix et de la concurrence actuels.