Depuis le début de la campagne, la demande en blé ne faiblit pas sur la scène internationale et l’Egypte, en tant que premier importateur de blé au monde, lançait cette semaine son quatrième appel d’offres du mois.
Alors que la France n’avait jusque là remporté qu’une seule fois une partie d’un appel d’offres du géant égyptien, tous les opérateurs étaient ce mercredi dans l’attente des résultats de ce nouvel achat, sachant que les disponibilités mer Noire semblent désormais très réduites, ne représentant donc plus une concurrence sérieuse.
Au final, c’est l’origine américaine qui représentait la concurrence la plus féroce avec un prix FOB beaucoup moins élevé ($274.28 contre $291.84 pour le blé français). Mais en parallèle de cela, l’augmentation de la prime FOB Gulf (surcoût entre la cotation de référence du CBOT et le prix du blé chargé dans le Golfe du Mexique) et du fret entre les Etats-Unis et l’Egypte permettait à l’origine française de remporter le match.
En effet, la prime portuaire FOB Gulf décolle depuis plusieurs semaines, tirée par l’accélération des chargements, que ce soit en blé, en maïs ou encore soja. Celle-ci s’inscrit ainsi au dessus des 1,15 $/boisseau alors qu’elle était affichée sous les 0,5 $/boisseau en début de campagne. Ajoutant à cela un fret de plus de 40 $/t pour le blé américain contre une vingtaine de dollars pour les blés français, l’offre française incluant coût assurance et fret (CAF) rendu port d’Alexandrie était au final plus compétitive que celle proposée par les Américains (312,8 $/t contre 315,75 $/t pour l’offre US).De plus, l’offre américaine valait pour un chargement janvier alors que l’Egypte était à l’achat pour un chargement mi-décembre.
Dans ce contexte la France contractualisait ce mercredi la vente de 60 000 t de blé à l’Egypte. Mais désormais, la question est de savoir si l’origine française saura garder la main sur les prochains appels d’offres.