L’atomaria linearis est un insecte coléoptère phytophage (herbivore) réputé pour se muer en ravageur de la betterave sucrière par les morsures (pour nutrition) qu’il inflige aux jeunes plants.
A taille adulte, légèrement aplati, il mesure un peu moins de 2 centimètres, d’une couleur brune rougeâtre ou brun foncé.
Le pronotum (face dorsale du prothorax) est reconnaissable par sa forme carrée. Ses ailes supérieures (élytres) sont dures et cornées, protégeant l’aile intérieure.
L’œuf (0,5 millimètres) et la larve (2,5 millimètres) sont blanchâtres.
L’atomaire est présent dans toute l’Europe. En France, il est surtout référencé dans le Centre et le Nord. Il est observé dans toute la Belgique.
L’insecte évite les terrains sablonneux.
Après avoir hiverné dans le sol ou dans les débris de culture jonchant la terre, les atomaires de la betterave réapparaissent au printemps. L’envol vers les champs de betteraves va principalement s’effectuer fin avril début mai. Une période qui correspond également à l’accouplement.
Les pontes seront effectuées durant l’été ; il n’y a qu’une seule génération par année.
Chacune des femelles est capable de produire une vingtaine d’œufs, qui au bout d’une petite semaine donneront des larves. Cette dernière est également nuisible puisqu’elle ronge les racines secondaires de la plante (radicelles).
Comme l’atomaria linearis craint fortement la chaleur, il peut soit vivre dans les parties supérieures des végétaux si les conditions lui sont favorables ; a contrario, il va se réfugier dans le sol en cas de temps chaud et sec.
L’atomaria linearis vise principalement les végétaux de la famille des chenopodiaceae, qui regroupe en son sein près de 1 500 espèces. On y trouve notamment l’épinard, les salicornes, les betteraves, l’épinard ou encore les choux. L’insecte s’attaque indifféremment aux variétés cultivées ou sauvages.
Selon les conditions météorologiques et donc le refuge des atomaires, les dégâts seront ciblés : aériens ou souterrains.
Par temps chaud et sec, l’insecte va creuser dans le sol de petites galeries et s’attaquer en particulier aux radicelles et à la partie supérieure de l’embryon enterrée (tigelle). Dans le cas d’un climat doux et modéré, l’atomaria linearis se ballade en surface. Ses morsures vont toucher les cotylédons et le pédoncule.
Dans les cas les plus graves, les plants touchés peuvent tout simplement périr. Dans la plupart des cas d’attaques souterraines, c’est la levée qui est perturbée. Et la récolte altérée.
Les morsures de l’insecte sont repérables au niveau du sol : de petites taches noires apparaissent. Sur les feuilles, ces morsures sont symétriques. L’observation est primordiale jusqu’au stade 2 de la plante.
Parmi les mesures préventives, en cas de présence avérée d’une infestation l’année précédente, il est fortement déconseillé d’enchainer par une seconde saison de culture de betteraves, afin d’éviter des dégâts plus graves. Une mesure qui s’applique également avec la culture d’épinard.
L’élimination des résidus de culture fait partie des mesures agronomiques indispensables à la lutte.
La lutte prophylactique est envisageable par le biais d’insecticides à pulvériser avant ou pendant le semis. Il est également possible d’appliquer un produit jusqu’au stade 2 des feuilles. Le passage au stade 2/4 feuilles garantie la survie de la plante qui sera moins sensible aux attaques une fois ce cap franchi.