Les entreprises de fabrication d’aliments du bétail du Snia sont les victimes collatérales des campagnes agressives contre l’élevage français et la consommation de viande. Ces campagnes sont menées par les organisations hostiles à l’élevage et à la consommation de viande. Or ces manifestations menacent la pérennité de centaines de milliers d’emplois en zone rurale.

« Conscients de leurs rôles essentiels, nos entreprises et les éleveurs restent à l’écoute des questions que se pose la société sur leurs métiers. » Les responsables du Syndicat national des industriels de l’alimentation animale (Snia) sont très affectés par les campagnes de communication agressives et mensongères conduites à l’encontre de la filière de l’élevage dont ils sont un des piliers. Leur syndicat regroupe 91 entreprises réparties sur l’ensemble du territoire national.
Ces campagnes de communications néfastes pour les filières d’élevage ont d’autant plus de retentissements auprès du grand public qu’elles sont menées par des organisations structurées, assurées de ne pas avoir en face d’elles des adversaires virulents, peu habitués à ce genre d’actions.
Selon le Snia, on ne compte plus les exemples de campagne déportant sur le terrain de la polémique des sujets sociétaux d’une extrême importance. De nombreux responsables agricoles ont même pêché par excès d’angélisme alors que l’agriculture qu’il défendait était la cible de ces campagnes délétères. François Cholat, le président du syndicat déplore justement ne pas avoir pris la parole plus tôt pour rappeler ce que représente l’industrie de l’alimentation animale en termes d’emplois, de compétitivité et d’innovation.
Les fabricants du bétail sont les maillons d’une filière d’élevage qui concentre 900 000 emplois directs et indirects. Chaque année, 20,7 millions de tonnes d’aliments sont fabriqués en France.
44 entreprises de nutrition animale, signataires de la charte Duralim, s’engagent à garantir la durabilité de leurs approvisionnements en matières produites en France et importées. « L’objectif est d’atteindre 100 % d’approvisionnement durables avec un objectif « zéro déforestation » » d’ici 2025 pour produire du soja dans les pays qui fournissent la France.
Notre pays est le troisième pays européen producteur d’aliments derrière l’Allemagne et l’Espagne. Les campagnes de désinformation n’épargnent pas les fabricants d’aliments dans les autres pays européens mais celles-ci sont particulièrement virulentes en France. Dans un document rendu public présentant les enjeux de l’industrie de l’alimentation animale, le Snia dresse un panorama des activités de ses entreprises adhérentes et de leurs impacts économiques, environnementaux et sociétaux. Avec le souci de ne pas mettre en péril leurs activités industrielles.
Les industriels du Snia estiment être en phase avec les attentes des consommateurs et des citoyens de plus en plus sensibles aux questions d’écologie et d’environnement.
La production d’aliments est localisée en France, durable et totalement inscrite dans l’économie circulaire. 80 % des matières premières utilisées sont d’origine française. De très grandes quantités de coproduits industriels (tourteaux, pulpes, luzerne déshydratée, etc.) sont valorisées.
Enfin, les entreprises du Snia adhèrent aux programmes lancés par le gouvernement et les professionnels agricoles pour réduire la dépendance protéique des éleveurs en encourageant la production de soja en France. Ils sauront fabriqués des aliments qui valoriseront l’essor de cette nouvelle filière.
François Cholat évoque aussi dans son document l’impact agronomique des industriels de l’alimentation animale. Ils fabriquent des aliments « pour nourrir des animaux qui produisent des effluents organiques utilisés pour amender les sols ou pour produire de l’énergie (méthanisation) ».
En contribuant à équilibrer les rations alimentaires, les aliments fabriqués distribués aux animaux réduisent les émissions de gaz à effet de serre. Une bonne ration alimentaire améliore aussi le bien être des animaux.
Les fabricants mettent au point une large gamme d’aliments pour nourrir tous les élevages, quelle que soit le système suivi (bio, label, écologique, etc.). Les aliments satisfont les cahiers des charges imposés à certaines filières.
Les tests et les analyses garantissent l’origine des matières premières employées et l’absence d’Ogm lorsque les aliments ne doivent pas en contenir.
Les industriels du Snia « oeuvrent au maintien de l’élevage sur tous les territoires, parfois la seule activité économique envisageable ». A leur façon, ils entretiennent les paysages luttent contre la désertification des campagnes.
Ci-dessous, photos de vaches se nourrissant (photo Adobe).