L’agroalimentaire tire l’économie française vers le haut

L’Ania (association nationale des industries alimentaires) vient de publier le bilan de l’année 2011 ainsi que les perspectives 2012 et 2013 pour l’industrie agroalimentaire. Les chiffres sont plutôt bons, malgré un contexte général à la crise. Un dynamisme qui doit servir d’exemple à l’ensemble de l’économie française.

Jean-René Buisson, président de l’Ania, se félicite de l’initulé du ministère de l’Agriculture et de la Agroalimentaire qui, dit-il, « intègre explicitement l’agroalimentaire« , et espère que le ministre « prendra la juste mesure de l’importance de notre secteur et des enjeux qu’il représente pour la France« .

Il faut dire que pour cela il possède des arguments. Le chiffre d’affaires global de l’agroalimentaire français s’élève à 157 milliards d’euros, en hausse de 6,8 %.  L’excédent commercial des entreprises agroalimentaires en 2011 est de 6,8 milliards d’euros.

Crise et concurrence

Pour autant, ce serait un tort de penser que le secteur fonctionne tout seul et qu’il n’a besoin de rien. Car la concurrence internationale est telle que les chiffres diffusés plus haut n’ont pas empêché la France de descendre au 4e rang mondial (et peut-être bientôt au 5e, le Brésil étant pratiquement à sa hauteur) des puissances exportatrices.  Elle perd des parts de marché. Parallèlement, en France même, la part du budget des ménages consacrée à l’alimentaire est passé de 17 % en 1970 à 10 % aujourd’hui. La crise actuelle accentue le phénomène, car quand des arbitrages deviennent indispensables, d’autres secteurs sont privilégiés.

Jean-René Buisson souhaite ainsi que les petites et moyennes entreprises qui composent l’essentiel du paysage de l’industrie agroalimentaire soient soulagés d' »un environnement réglementaire et fiscal toujours plus complexe« , fut-ce partiellement.

En savoir plus : http://www.ania.net/fr/presse-ania/presse/891.htm (le communiqué de presse de l’Ania).

Notre photo ci-dessous : Jean-René Buisson, président de l’Ania.