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L'agriculture bio génère 80 à 140 emplois par millier d'exploitations converties

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L’engouement pour l’agriculture biologique aura une réelle incidence sur l’emploi salarié d’ici 2018. Au terme des trois années de transition, les exploitations embauchent pour faire face à la surcharge de travail générée à laquelle les agriculteurs sont confrontés.

Jusqu’à deux mois de travail équivalent temps plein par exploitation (0,14 unité de travail agricole - UTA). C’est que représente, en moyenne, le surplus de travail généré par la conversion en bio des exploitations qui commercialisent leurs produits en vente directe, selon une étude du ministère de l’agriculture (cf lien). Celle-ci a été menée auprès de 1.500 entreprises (sources : recensement agricole 2010, enquête sur la structure des exploitations agricoles 2013, et fichiers administratifs de l’Agence bio).

Pour les autres exploitations, le passage à l’agriculture biologique génère une surcharge de travail d’un mois équivalent temps plein de salarié par an (0,08 UTA). Mais cette masse de travail supplémentaire n’est pas suffisante pour augmenter les effectifs d’associés dans les exploitations. Aussi, les chefs d’exploitation ont recours au salariat à temps partiel.

Ainsi, l’engagement dans l’agriculture biologique, depuis trois ans, d’un nombre croissant d’agriculteurs génèrerait la création de 80 à 140 nouveaux emplois équivalent temps plein (ETP) par millier d’exploitations converties entre 2017 et 2019. Et comme les postes offerts sont essentiellement à temps partiel, plusieurs centaines de personnes seront embauchées.

C’est au terme de la période de transition que les exploitations recrutent. Car le passage en bio se déroule en général à main-d’oeuvre équivalente. « En élevage, la conversion peut nécessiter plus de travail mais, dans les exploitations spécialisées en productions végétales, elle en exige moins avec la mise en repos nécessaire des terres », rapportent les auteurs de l’étude.

Par ailleurs, le surcroit de travail des exploitations converties en bio n’est pas lié à l’activité de vente en circuits courts, qui est, le plus souvent, le mode de commercialisation choisi des exploitations. L’étude du ministère révèle en revanche un potentiel de création d’emplois deux fois plus important dans ces exploitations. La dimension économique de ces entreprises explique probablement ce phénomène. C’est d'ailleurs en se focalisant sur les conversions d’exploitations que les auteurs de l’étude ministérielle, sont parvenus à mettre en lumière l’impact de cet engagement en terme d’emplois. Sinon, d’autres facteurs auraient interféré.

Mais cette embellie d'embauches attendue sous-entend une croissance soutenue de la consommation de  produits bio. Jusqu’à présent, l’extension des surfaces agricoles converties anticipe d’un an la croissance de la consommation en produits biologiques. Aussi, au moindre repli, la chaine de valeur s’effondrera. Et s’en suivrait alors une chute des embauches...

En savoir plus : http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/dossier35_integral.pdf (enquête du service statitistiques du ministère de l'Agriculture intitulée La pratique de l'agriculture biologique créatrice d'emplois ?) ; http://www.agencebio.org/la-bio-en-france (chiffres sur l'agriculture bio en France fournis par l'Agence bio).

Notre illustration ci-dessous est issue du site Fotolia, lien direct https://fr.fotolia.com/id/111471824.

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Auteur : Hénin Frédéric
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